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Sciences et technologies au Burkina : La valorisation des résultats de la recherche, une quête permanente
Publié le lundi 29 octobre 2012   |  L’Hebdomadaire


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© Autre presse par DR
Le forum national de la recherche scientifique et des innovations technologiques (FRSIT)


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Comment faire en sorte que les résultats de la recherche scientifique et des innovations technologiques jouent leur partition dans l’atteinte d’un développement durable au Burkina  ? Une problématique à laquelle gouvernement et chercheurs essaient, depuis un certain temps, de donner une réponse à travers la recherche de stratégies pour la vulgarisation des résultats de la recherche scientifique et des innovations technologiques. Des espaces de promotion de certains résultats, il en existe. Mais quelles sont les stratégies adaptées  ? Une question qui a suscité notre réflexion.

Les rideaux sont tombés sur l’édition de 2012 du Forum national de la recherche scientifique et des innovations technologiques (FRSIT). Ce qu’il faut retenir de ce cadre d’exposition et d’échanges, c’est que le FRSIT est une véritable vitrine des résultats de la recherche au Burkina.

C’est une réalité, les chercheurs burkinabè s’investissent beaucoup dans la recherche et souvent trouvent des résultats qui du reste sont nombreux dans les tiroirs du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST).

Types de recherche effectués et contraintes au Burkina

Selon le ministre chargé du département de la recherche, le Pr. Gnissa Isaïe Konaté, les actions de recherche sont scindées en deux groupes. Il y a les activités de recherche de souveraineté. « L’INERA a, par exemple, plus de 30 000 écotypes de variétés végétales qu’il faut connaître, caractériser, maintenir et valoriser.

Très peu de partenaires s’y intéressent parce que c’est un travail de longue haleine et les résultats ne sont pas immédiats. Au niveau de la station de Saria, l’INERA possède un dispositif d’expérimentation sur les sols.

Le sol a besoin de nourriture et il ne faut pas l’exploiter comme une mine. Il faut lui redonner de temps en temps de la nourriture pour qu’il se reconstitue. A ce niveau, l’INERA a cette expérience sur la fertilité des sols qui est de près de 50 ans. Ce dispositif explique comment exploiter rationnellement le sol. Personne ne bouge pour ce genre d’activités », a souligné le ministre Isaïe Konaté.

Dans le second groupe, il y a la recherche biotechnologique qui est un domaine très concurrentiel. Là, les sources de financements se font rares. « De l’autre côté, il y a les activités de recherche-développement. Un partenaire peut vous donner de l’argent pour lutter contre un parasite donné sur deux ou trois ans.

Si son financement s’arrête, que faire  ? Ces activités de recherche-développement se font sur le court terme. Mais, ces deux groupes d’activités sont importants. Et ces activités ne sont possibles que s’il y a des connaissances de base qui sont générées. La première catégorie doit être normalement financée par le budget de l’Etat.

Ce sont des activités dites de souveraineté », a indiqué le ministre Konaté. Des résultats de la recherche scientifique et des innovations technologiques, il en existe certainement au Burkina. Cependant, on doit se poser la question de savoir si ces résultats répondent à un besoin du moment. Comment faire pour vulgariser certains résultats qui répondent aux besoins exprimés  ?

Stratégies pour la vulgarisation des résultats

Aujourd’hui, la volonté politique y est. En créant un département ministériel chargé de la Recherche scientifique et des Innovations, loin de vouloir faire la part belle aux chercheurs, le gouvernement veut que, dans un monde en proie à des crises économiques et aux effets de la mondialisation, la recherche contribue à la transformation des systèmes productifs dont le plus important est l’agriculture.

En plus de cela, il y a aussi les facteurs de production tels que l’eau, l’énergie, etc. En somme, l’objectif est de faire en sorte que la recherche ait un impact positif sur le développement du pays. Et cela passe par la vulgarisation des résultats trouvés par les chercheurs.

C’est pourquoi le FRSIT qui a la caution du gouvernement s’impose à l’Administration tout comme au secteur privé comme une vitrine des résultats de la recherche et de l’innovation technologique. Reste à transformer certains de la panoplie de résultats exposés sur l’aire du FRSIT ou dans les tiroirs du CNRST et de l’INERA en de véritables produits de consommation capables d’induire un développement positif et durable au Burkina.

Pour le ministre de la Recherche scientifique et des Innovations, le Pr. Gnissa Isaïe Konaté, « l’exploitation ou la valorisation des résultats de la recherche dépend, il est vrai du chercheur qui doit veiller à ce que sa technologie soit rentable et accessible. Mais en plus, il faut de la communication et de l’information au niveau des producteurs et surtout des marchés.

De la production à la transformation jusqu’au marché, l’information doit être disponible ». Les chercheurs, le CNRST et l’INERA doivent en être conscients que rien ne peut se faire maintenant sans une communication.

C’est dire qu’à l’entame d’une recherche sur un besoin exprimé, ceux-ci doivent savoir se donner les moyens pour rendre compte de l’évolution des étapes et qu’au finish, un plan de communication soit mis en place pour donner l’information au gouvernement, au secteur privé et aux consommateurs.

Il est certes vrai que dans les pays en développement tout est prioritaire  ; mais la priorité des priorités reste toujours le développement des secteurs sociaux de base comme l’éducation, la santé, l’agriculture, etc.

Et très souvent l’arbitrage budgétaire fait de certains secteurs les parents pauvres. D’où tout l’intérêt de mettre en place des fonds spéciaux qui permettront de financer les activités de la recherche scientifique et de l’innovation technologique.

Abou OUATTARA

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