Les choses roulent à merveille pour l’Institut général Tiémoko Marc Garango pour la Gouvernance et le Développement (IGD). Après un mois de repos, la première promotion des jeunes leaders politiques PYPA (Program for Young Politicians in Africa) a repris le chemin de « l’amphi » du 14 au 21 octobre 2012. Une semaine de cours intenses avec en sus, de véritables partages d’expériences entre participants et entre ces derniers et des formateurs venus d’horizons divers.
Ils sont 45 participants du Bénin, du Burkina Faso, du Mali et du Niger à constituer cette première promotion du programme PYPA de l’IGD. A peine la dernière délégation arrivée le dimanche 14 octobre 2012 que la formation a démarré à 18 heures 30 comme annoncé dans le programme. C’est l’Atelier théâtre burkinabè (ATB) qui a servi de cadre à cette activité inaugurale de cette session avant l’ouverture officielle le lundi 15 octobre. Une ouverture qui a connu la présence de nombreuses personnalités : les représentants de l’Ambassade de Suède, de partis politiques, des ministères de la jeunesse et de l’Administration territoriale. Une cérémonie d’ouverture riche de propos d’intérêt, à en croire certains participants.
« Gardez l’idéal qui vous a amené à vous engager en politique.(…) Restez vous-mêmes ; quoi qu’il arrive. Faites aux électeurs une offre politique noble et sincère », a conseillé le représentant de l’Ambassade de Suède avant de partager l’expérience politique de son pays. A en croire le diplomate, le développement ne peut être durable que s’il est encré dans les droits de l’homme et dans la démocratie.
Même son de cloche pour M. Karlsson du parti centre de Suède pour qui « la politique n’est pas une plateforme pour dominer, elle n’est pas un jeu, elle n’est pas un élément sur lequel il faut se baser pour tirer ses richesses ».
La session a connu également la participation du président de la Fédération des verts d’Afrique (FeVA), le Rwandais Franck Habineza qui a partagé son expérience politique avant « d’abreuver » les étudiants de conseils : « La politique, ce n’est pas un luxe ; c’est une grande responsabilité. Il faut se débarrasser de la mauvaise politique. Évitez la politique de la violence, de la provocation. Parlez-vous avec des propos courtois, de paix et prouver votre force et grandeur par le travail ». Raison pour Augustin Loada, président de l’IGD, de confier : « nous allons veiller pour que les compétences qui vont sortir de cette formation soient utilisées pleinement au sein de leur parti pour le bonheur de la nation ».
Ce qui a ‘’abrégé’’ l’intervention du directeur exécutif de l’Institut, Pr. Abdoulaye Soma, visiblement ému par tous ces propos distillés à ses étudiants. « Diriger, c’est faire de la prévention pour la performance », s’est-il contenté de rappelé en substance avant de leur souhaiter une bonne session.
Tous les représentants des institutions ont salué l’initiative de l’institut dans son élan de promotion des valeurs de bonne gouvernance et de démocratie.
Plain-pied dans la 2ème session de formation
Pas de temps à perdre. Les formateurs se succèdent à travers des thèmes, chacun dans sa spécialité. Cours théoriques, pratiques et partages d’expériences. Ce sont les communicateurs, Dr. Régis Dimitri Balima (enseignant à l’Université de Ouaga) et Ben Youssouf Minoungou (journaliste), qui ont ouvert le bal en auscultant les thèmes : « Politique et technologie » et « Communication et relations presse ». Puis, « La communication des partis politiques : expérience de la jeunesse de PDCI » animé par Kolliabo Sébastien Konan. Ce dernier a bénéficié de l’expérience de Germain Bittiou Nama, directeur de publication du Bimensuel burkinabè, L’Evénement, qui a assuré la modération et a fait profiter les étudiants de sa riche connaissance de la vie politique. Parmi les ‘’thèmes majeurs’’, l’on retient également celui développé par le consultant, Augustin Loada sur « Campagnes électorales ».
Un thème qui a certainement mobilisé toute l’attention des participants burkinabè, eux qui sont plongés dans une fièvre électorale qui doit connaître sa chute le soir du 2 décembre prochain. A en croire des participants rencontrés sur place, certains (les participants burkinabè, ndlr) sont candidats aux élections législatives. Ils sont du RDEBF (Dorcas Judith Zongo), du PDS METBA (Karim Drabo) et de l’ADF/RDA (Azeita Koussoubé). C’est ensemble que les participants ont adressé des messages de soutien à leurs camarades candidats .
En attendant la 3ème et dernière session prévue pour se tenir en fin janvier 2013, les participants de chaque pays sont attendus sur le terrain d’exécution d’un projet au profit de jeunes politiques de leur pays. Au niveau du Burkina Faso, les participants (venus de l’ADF/RDA, du CDP, de l’UNIR/PS, de l’UPR, du PDS METBA et du RDEBF) entendent faire bénéficier 40 jeunes de dix (10) partis et formations politiques via un séminaire de formation qui aura lieu les jours à venir. Pendant que la première promotion est en train d’avancer vers la sortie, les regards au niveau de l’IGD sont de plus en plus orientés vers les promotions à venir dont la présente doit servir base.
Kader PALENFO (palenfokader@yahoo.fr) pour Lefaso.net