La Chambre des mines du Burkina (CMB) a effectué une sortie sur l’entreprise aurifère de Kalsaka dans la province du Yatenga à environ 160 km de Ouagadougou, le mardi 23 octobre 2012. La visite s’inscrit dans sa démarche de toucher du doigt les réalités de tous les sites miniers installés au « pays des hommes intègres ».
L’objectif de la sortie effectuée par la Chambre des mines du Burkina (CMB) sur le site d’or de Kalsaka dans la province du Yatenga à environ 160 km de Ouagadougou était de s’imprégner des réalités sociales et environnementales de ladite entreprise. Le périple a commencé par la présentation de la mine et s’est achevé par une visite guidée de quelques réalisations de la structure. Inauguré le 30 octobre 2008, le site est une mine à ciel ouvert qui couvre 25 km2. Il emploie 728 travailleurs de nationalités diverses dont la majorité est burkinabè. Au compte du budget de l’Etat, il a versé plus de 8 millions de F CFA en 2011. Pour l’an 2012, jusqu’au mois de juin, sa contribution audit budget était de plus de 4 millions de F CFA. Pendant la même année, sa production totale d’or a été estimé à 27 695 onces à la fin du mois de juin contre un objectif de 35 295 onces, soit un taux inférieur à 21.5%. Les faits marquants au cours de cette année dans la mine ont été des arrêts de travail de longue durée liés à la maintenance des équipements ayant joué négativement sur le débit du minerai, des mauvaises conditions de travail dues à la pluviométrie provoquant un impact négatif sur la fourniture de l’usine. En ce qui concerne le volet sanitaire et sécuritaire, l’entreprise a enregistré, entres autres, 3 millions d’heures de travail sans accident, une faible fréquence de blessures ayant entraîné une incapacité ou temporaire de travail (-0,24). La mine dispose d’une clinique équipée pour stabiliser et traiter tous les travailleurs et leurs ayants droit sur place ou les évacuer en cas d’urgence. Elle reçoit régulièrement des inspections des équipements de protection civile ainsi que celles des dépôts de produits chimiques dangereux comme le cyanure de sodium, les explosifs. L’entreprise minière, selon le maire de la localité, Grégoire Ouédraogo, a réalisé des infrastructures au profit des communautés. Il s’agit, entres autres, d’une maternité, d’un complexe scolaire entièrement équipé. Le proviseur du lycée départemental de Kalsaka, Karim Nikièma, a estimé que ledit complexe va contribuer à augmenter l’offre éducative dans la commune rurale. A entendre la directrice générale adjointe de l’entreprise aurifère, Djènèba Nana, le coût de ces réalisations est de 253 millions de F CFA. Elle a fait savoir que la société a comme politique en matière de relation avec les communautés riveraines, la prise en compte de leurs intérêts au cours des différentes phases du projet. « Nous sommes également impliqués dans l’appui à l’autonomisation des jeunes et des femmes, notamment par des formations à la maçonnerie, menuiserie, couture… », a-t-elle indiqué. Quant au maire de Kalsaka, il a affirmé que la collaboration entre ses administrés et la mine est assez bonne. « Nous avons mis en place un comité consultatif qui est constitué de représentants de l’administration, de la population et de la mine. C’est au sein de ce cadre que nous discutons des problèmes. Il sert d’interface entre la population et l’entreprise minière », a déclaré l’édile.