Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, a lancé le 25 octobre 2012 à Boulsa dans le Centre-Nord, le projet « Promotion de l’aviculture traditionnelle améliorée au profit des jeunes et des femmes en milieu rural ». Les retombées pour les éleveurs, au terme de ce projet de 5 ans, sont estimées à 72 milliards de FCFA.
Dix jeunes et dix femmes dans chacune des 351 communes sont bénéficiaires du projet de Promotion de l’aviculture traditionnelle améliorée. Prévu pour durer 5 ans, il a été lancé sur les terres de Namendé, fondateur de la cité de Boulsa à environ 170 km de Ouagadougou. Le top de départ a été donné par le ministre des Ressources animales, Jérémy Tinga Ouédraogo, en présence du chef du gouvernement, Luc Adolphe Tiao et de nombreux partenaires et acteurs de la filière. Les éleveurs sélectionnés auront chacun gratuitement un kit d’aviculture d’une valeur de 694 000 FCFA. Le kit comprend un coq, dix poules, un habitat d’une superficie de 25 m2 équipé de matériel d’élevage, d’aliments et de produits vétérinaires. Pour le ministre des Ressources animales, le projet Promotion de l’aviculture traditionnelle améliorée au profit des jeunes et des femmes constitue la composante III du Programme spécial de création d’emplois (PSCE). Il devra, non seulement servir de moyen de lutte contre le chômage et la pauvreté pour les bénéficiaires directs mais aussi servir de bon exemple pour les autres éleveurs. En cinq ans, à en croire M. Ouédraogo, le projet va contribuer à créer 35 100 emplois, produire et commercialiser 36 millions de poulets, lutter contre l’insécurité alimentaire, améliorer les conditions de transformation de la volaille locale, implanter des abattoirs de la volaille dans chaque région et créer 396 nouveaux kiosques de grillade sur l’étendue du territoire national. Quoi de plus normal pour le ministre en charge de l’élevage d’exhorter le personnel d’encadrement, les vétérinaires privés, les producteurs et les collectivités territoriales à soutenir cette initiative du gouvernement. « Les objectifs du projet sont nobles mais ils ne sauront se concrétiser sans un engagement ferme et une franche collaboration des acteurs. Le succès de cette opération qui est une première au Burkina, dépend de nous tous », a-t-il soutenu. En tous les cas, cette main tendue du gouvernement semble être bien comprise par les producteurs. En effet, le représentant des bénéficiaires, Karim Zidouemba, a indiqué qu’ils sont tous motivés pour porter haut le flambeau de ce projet-pionnier de l’aviculture au Burkina. « C’est un projet initié pour nous faire sortir de la pauvreté, nous n’allons pas rater l’occasion, nous sommes tous motivés à le réussir », a rassuré Karim Zidouemba.
Le gouverneur de la région du Centre-Nord, Mariam Diallo et le maire de Boulsa, Jean Sambo Sawadogo, se sont réjouis du lancement du projet dans leur localité. Selon le maire, la sélection des bénéficiaires au nombre de 20 seulement n’a pas été facile pour ses structures commises à cette tâche. Son souhait est de voir les années à venir ce nombre augmenter afin de pouvoir prendre en comptes les sollicitations des éleveurs. Soucieux du mieux-être des populations, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, a souligné que la pérennisation du programme dépendra des éleveurs- pionniers et tous les acteurs impliqués. C’est une opportunité pour les jeunes et les femmes de disposer d’une activité rémunératrice. Et pour cela, il a souhaité qu’il y ait un encadrement et un suivi rigoureux de ceux qui ont accepté de tester le projet. Il faut également, l’implication des autorités locales pour déceler les forces et les faiblesses du programme d’ici à un an afin de le parfaire, a-t-il indiqué. « Si la première phase réussit, vous allez voir que l’on peut le multiplier et booster davantage les activités de l’élevage au Burkina, mais dans le cas contraire on n en parlera plus », a affirmé le Premier ministre. Après une remise symbolique de kit d’aviculture aux représentants régionaux des bénéficiaires, une invite leur a été faite de travailler au plein succès du projet.