Le 11-Décembre 2013, Dori, chef-lieu de la région du Sahel brillera de mille feux et accueillera des milliers de Burkinabè et d’amis du Burkina Faso. La célébration de la fête de l’indépendance nationale est effective. Elle est l’un des grands événements qui a permis de donner un nouveau visage à la ville de Dori. Autrefois ville poussiéreuse et peu présentable où mendiants et animaux se disputaient les artères à la recherche de pitance, Dori est désormais une cité dotée d’infrastructures modernes. En effet, elle compte plusieurs voies asphaltées, des caniveaux, des bâtiments administratifs et des espaces aménagés pour les grands rassemblements. Le “tcha-tcha” de l’indépendance peut-être chanté par les fils et filles de la région du Sahel, tous fiers que la fête se tienne dans leur cité-capitale. Un pas important a été une fois de plus fait par les Burkinabè en matière de développement. Il suffira de visiter cette ville dans les prochains mois pour voir les activités économiques qui se mèneront le long des artères bitumées.
Chapeau aux forces vives qui ont fait preuve de responsabilité et de patriotisme pour accompagner le changement de la physionomie de la ville. Qu’on se le tienne pour dit, personne ne fera le bonheur des Burkinabè et du Burkina Faso. La tâche incombe avant tout, aux compatriotes de l’intérieur et de l’extérieur.
A présent, il reste à faire en sorte que ces infrastructures soient utiles à Dori et à toute la région du Sahel. Pour y arriver, il y a lieu de bannir le vandalisme, l’incivisme et autres actes qui annihilent les efforts de développement. Quelle que soit la raison des protestations publiques, ce que les populations du Sahel ont acquis à l’occasion de la fête nationale mérite d’être sauvegardé et renforcé. Les dignes patriotes habitant cette partie du pays sont interpellés. Contribuons tous à la sauvegarde de ces infrastructures. C’est pourquoi d’ailleurs le thème choisi pour le 53e anniversaire de l’indépendance est : « Civisme et cohésion sociale : fondamentaux d’un développement durable ». Le recollage des voies ou la reconstruction des infrastructures du fait de manifestants, ne sera que du déshonneur pour les Sahéliens.
Après la fête, la région du Sahel attendra toujours du gouvernement un accompagnement. Il conviendra de fournir l’assistance aux populations souffrantes ou menacées parfois par l’insécurité alimentaire. Trouver des réponses et favoriser la capacité d’autosuffisance et de résilience des populations, sera le meilleur soutien qu’on puisse apporter au Sahéliens. Des moyens d’existence comme les retenues d’eau ou de forages ne manquent pas dans cette partie du Burkina Faso, réputée première région pastorale. Le forage "Christine" dans le département de Déou, à environ 85 km de Gorom-Gorom est un exemple de réalisation dont a véritablement besoin le Sahel. A l’ouverture officielle de l’infrastructure au public en avril 1972, plus de 12500 têtes de bovins et environ 1540 personnes s’y sont abreuvés en 18 jours. Depuis cette période, le forage est victime de pannes techniques, de problèmes de gestion ou de non fonctionnement de son groupe électrogène qui alimente le système de pompage d’eau.
En outre, la région du Sahel connaît le problème d’ensablement de ses points d’eau comme la marre d’Oursi, les barrages de Djibo ou de Dori. Les techniciens pourraient conjuguer leurs efforts pour aider le Sahel à demeurer une région vivable et viable malgré ses limites naturelles.
Confronté également aux flux de réfugiés maliens, le Sahel a besoin qu’on lui apporte l’assistance humanitaire et l’aide aux enfants souffrant de malnutrition aigüe, modérée ou sévère. La prévention et le contrôle des épidémies doivent se poursuivre sans relâche. Tout comme les autres parties du pays, le Sahel reste et demeure une région dont les populations ont droit à un mieux-être.