Le Fondateur des Editions « Le Pays », Boureima Jérémie Sigué, a reçu en audience le nouveau bureau de la nouvelle structure d’auto régulation des médias au Burkina Faso, l’Observatoire burkinabè des médias (OBM). L’objectif, selon le président de cette nouvelle structure, Jean Baptiste Ilboudo, est de rencontrer l’un des précurseurs de l’auto régulation des médias au Burkina Faso et « tisser les nouvelles cordes au bout des anciennes ». La rencontre s’est déroulée le 18 octobre 2012 au siège des éditions « Le Pays » à Ouagadougou.
L’Observatoire burkinabè des médias (OBM) est né. Une équipe de cinq membres compose le tout jeune bureau. Cette équipe au complet, avant de commencer le travail qui lui est assigné, a voulu prendre les conseils, les bénédictions et s’informer au maximum. C’est dans cette logique que le bureau de l’OBM, conduit par son président, Jean Baptiste Ilboudo, a été reçu en audience par Boureima Jérémie Sigué, Fondateur des Editions « Le Pays » et l’un des avant-gardistes de l’auto-régulation au Burkina Faso. Avant les échanges, le président de l’OBM, Jean Baptiste Ilboudo, a témoigné à Boureima Jérémie Sigué toute leur reconnaissance d’avoir été reçus sitôt la demande faite. Se prononçant sur l’objectif de la visite, Jean Baptiste Ilboudo dira que la visite rendue au Fondateur du journal Le Pays, s’inscrit dans la logique de la recherche, de l’écoute des conseils et en somme, « tisser les nouvelles cordes au bout des vieilles. » Au regard de la mission qui est la leur et de leur responsabilité dans celle-ci, Jean Baptiste Ilboudo a confié que la rencontre avec toutes les personnes qui ont été à l’origine de la mise en place d’un système d’auto- régulation au Burkina Faso est d’une importance capitale.
Une visite d’hommage
« C’est une visite aussi d’hommage », a-t-il poursuivi. Cet hommage tient surtout en « la clairvoyance qu’il a eue en instaurant l’Observatoire national de la presse (ONAP) ». Pour enclencher une telle action, en prendre la relève, Jean Baptiste Ilboudo a souligné que les conseils et les bénédictions de l’hôte seront d’un apport capital. L’ancien président de l’Observatoire national de la presse (ONAP), Boureima Jérémie Sigué, a d’abord dit toute sa joie de voir que l’initiative qui avait pris corps, il y a une dizaine d’années, est en train d’inspirer d’autres personnes. Au cours de l’audience, il a ensuite montré toute sa disponibilité d’accompagner la jeune structure qu’est l’OBM. « Si l’ONAP n’a pas pu toujours maintenir la flamme, l’OBM doit la réanimer », a confié Boureima Jérémie Sigué aux membres du bureau de l’OBM avant d’ajouter ceci : « Je suis heureux que l’OBM ait vu le jour, mais je suis encore plus heureux qu’il échoit entre les mains d’un homme comme Jean Baptiste Ilboudo, car l’héritage est assuré ». « Que la structure d’autorégulation s’appelle ONAP ou OBM n’a aucune importance. L’actuelle Union européenne s’appelait à l’origine communauté économique du charbon et de l’acier », a-t-il poursuivi. Il a par ailleurs réaffirmé à ses visiteurs, les convictions qui sont les siennes quant à l’importance de l’éthique et de la déontologie pour les médias. L’Observatoire burkinabè des médias dit vouloir travailler pour le bien-être des médias et des hommes qui y travaillent.
Fiscalité spécifique à la presse
L’initiateur de l’ONAP a souligné que pour permettre aux hommes de médias de s’épanouir et de rester dans la ligne, la convention collective demeure une solution. Pour ce faire, il appelle les premiers responsables de l’OBM à œuvrer pour que le gouvernement tienne ses promesses de facilités fiscales. « Que par votre action, combinée à celle d’autres, une fiscalité spécifique soit accordée à la presse pour qu’elle soit plus viable et plus fiable », a poursuivi Boureima Jérémie Sigué. « Je ne crois pas trahir la pensée des directeurs d’organes de presse en disant que tous veulent créer de meilleures, d’excellentes conditions de travail et de vie de leurs agents. Encore faut-il qu’ils puissent toujours le faire sans menacer l’existence-même de leur organe », a ajouté le Fondateur des éditions « Le Pays ». Le président de l’OBM a renchéri en expliquant que de son point de vue, « l’on ne peut pas être respecté quand on est mal payé ou pas du tout. Des journalistes, qui attendent le « gombo » ou qui émargent en même temps que des participants, ce sont des actes qui prostituent la profession. Nous jouerons notre partition avec votre soutien ». Le financement de l’OBM, le soutien des directeurs de publication, la question de la presse publique, ont aussi été des points d’intérêt de la rencontre entre le bureau de l’OBM et un des précurseurs de l’auto régulation des médias. Le nouveau président de l’OBM a, en outre, expliqué que les activités qui sont déjà au programme restent, sans contexte, la mise en place du comité d’éthique et de déontologie. A la fin de la rencontre, un exemplaire des textes de l’OBM a été remis à Boureima Jérémie Sigué, qui, répondant à une question, a dit que l’ONAP a très bien fonctionné pendant les quatre années d’exercice du premier bureau exécutif, et ce, à travers des conférences au Burkina comme à l’étranger, des publications de communiqués pédagogiques, des intermédiations pour désamorcer des procès, etc. C’est après la mise en place du deuxième bureau, après une assemblée générale statutaire, que l’ONAP a amorcé son déclin. En rappel, l’Observatoire burkinabè des médias (OBM) a été porté sur les fonts baptismaux le 13 octobre 2012.
La composition du bureau de l’OBM
Président : Jean Baptiste Ilboudo Secrétaire général : Marceline Ilboudo Trésorière : Alima Farta Secrétaire chargé des médias : Abdoulaye Tao Secrétaire à l’organisation : Zakaria Gnienhoun