C’est sur le petit écran qu’Aida Flafoué DAO se fera connaître par le truchement de l’émission Faso Academy en 2007 et de Case Sanga en 2008. Passionnée de musique, elle n’a pas hésité à s’inscrire à l’INAFAC pour se perfectionner. Son abnégation va finalement payer. En effet, elle s’est offert le Grand prix national de la chanson moderne et empoche du coup la somme d’un million plus une attestation.
Ni la voix roque de Aïssé Médard, ni les pas de danse de l’Orchestre de l’Université de Ouagadougou, n’ont charmé le jury plus que la voix berçante d’Aida Flafoué DAO.
Accompagnée de deux choristes jouant tout comme elle un instrument de musique, Aida entonnera des chansons comme « Assalamoualeykoum », « Africa ». Tantôt, elle esquissera des pas de danse, tantôt elle augmentera le volume de son timbre vocal, qui à n’en pas douter, a touché plus d’un dans le public.
Le jury, présidé par l’artiste musicien Roger WANGO, finira par la déclarer vainqueur avec la note de 36,7 points sur 50. « Je suis très contente et ce prix vient à point nommé » dévoilera-t-elle.
Une fois le prix arraché, la lauréate pense déjà à donner un coup de fouet à sa carrière. Mais c’est sans compter avec les difficultés qui minent le domaine. « Les gens ne sont pas prêts à soutenir les femmes, car ils ne leur font pas confiance. Pourtant, nous sommes capables de réussir tout comme les hommes ».
Quoi qu’il en soit, sa décision de faire de la musique son métier, est prise. Déjà, elle a écumé des scènes au Burkina tout comme à l’extérieur et l’obtention de ce prix lui ouvrira d’autres portes.
Dao a été suivie de près par Sokan Kora, deuxième avec 36,5 points sur 50. La troisième place est revenue à Aïssé Médard, ancien académicien.
Cette édition du Grand prix national de la chanson moderne a enregistré plus d’une quarantaine de candidats. Dans la soirée de ce lundi 09 décembre, les lauréats recevront leur prix au cours d’une cérémonie qui sera retransmise en direct sur les antennes de la Télévision du Burkina.