Un droit de réponse à un éditorial. Ça n'arrive pas tous les jours. L'ambassade de la République de Chine (Taïwan), après notre loupe portant sur la rupture des relations diplomatiques entre Banjul et Taïpei, réagit pour "apporter des éclaircissements à notre article.
Dans votre édition du 18 novembre 2013, précisément dans la rubrique "A la loupe", nous avons lu avec intérêt un article d'Adama Damiss Ouédraogo titré "L'Afrique et les deux Chines : Yoyo diplomatique dans le Détroit de Formose", traitant de la rupture des relations diplomatiques entre la Gambie et Taïwan, auquel nous voudrons apporter quelques éclaircissements et précisions aux lecteurs burkinabè.
L'auteur y évoque une probable action de la République populaire de Chine dans ce sens. Nous tenons à souligner que Pékin n'a fait usage d'un quelconque moyen pour "ravir" la place à Taipei. Son Excellence MA Ying-Jeou, Président de la République de Chine, dans sa conférence de presse du 22 novembre, a mis fin à ses allusions : ‘'Pékin n'y est pour rien''. Au contraire, depuis l'accession à la Présidence de Son Excellence MA, les deux pays du Détroit de Formose ont travaillé à apaiser leurs relations, de plus en plus dynamiques sur les plans économiques et commerciaux pour un climat apaisé dans la région de l'Asie de l'Est.
Par ailleurs, le journaliste poursuit sa réflexion en arguant que "…la part de ceux qui sont restés fidèles pourrait s'en trouver mieux garnie". Nous portons à la connaissance du public ami et frère du Burkina que l'aide publique au développement de Taïwan doit adhérer à trois (3) principes fondamentaux :
- la légitimité des objectifs ;
- la diligence des processus ;
- l'efficacité des pratiques.
Ainsi, notre assistance à certains pays amis et frères comme le Burkina Faso vise avant tout l'intérêt suprême de la population. C'est pourquoi depuis bientôt vingt (20) ans, la Coopération taïwanaise agit sur des domaines prioritaires comme l'éducation de base, la formation professionnelle, la santé, les infrastructures, le développement durable, etc.
La Gambie, par la voix de son chef d'Etat, Yahya Jammeh, a mis un terme à ses relations diplomatiques pour des raisons d' "intérêt national stratégique du pays, relations qui étaient basées sur des principes de sincérité, d'honnêteté et de justice" depuis 1995.
Certes, cela est une décision regrettable, mais le peuple taïwanais, malgré cet événement, continuera inlassablement à revendiquer le statut international qu'il mérite dans le concert des nations et restera fidèle et reconnaissant aux pays qui lui font l'amitié d'être à ses côtés.
L'Ambassade de la République de Chine (Taïwan) au Burkina Faso