Ouagadougou-La Fédération associative pour la paix et le progrès avec Blaise Compaoré (FEDAP-BC), dont les membres sont en majorité issus de l’élite politique et socioéconomique burkinabè, a souhaité samedi que le président du Faso se représente en 2015 malgré l’interdiction de la Constitution qui pèse sur lui, a-t-on constaté.« Nous souhaitons que le président (Compaoré) rebelote en 2015 pour poursuivre les grands chantiers qu’il a déjà entrepris pour le pays », a déclaré le président national de la FEDAP-BC Adama Zongo au cours d’une grandiose cérémonie d’installation des nouveaux responsables de l’organisation à travers les quarante cinq provinces du Burkina Faso.« L’installation des présidents et membres des quarante-cinq provinces du Burkina permet de renforcer les bases de la Fédération afin de soutenir le président du Faso Blaise Compaoré dans sa quête permanente de la paix et du progrès », a dit Adama Zongo.
« Il ne faut pas laisser le président Blaise Compaoré partir, il faut l’avoir avec vous », a-t-il crié aux centaines de partisans que la Salle des Banquets n’a pu contenir.
Blaise Compaoré arrivé au pouvoir en 1987, et dont le mandat s’achève en 2015, n’est pas autorisé au terme de l’article 37 de la Constitution à se représenter.
Ledit article ne figure pas parmi les articles non révisables et selon M. Zongo, « la Constitution de notre pays a des limites et tout citoyen doit le lire et l’accepter ».
« Le travail ne fait que commencer et nous sommes prêts à accompagner la FEDAP-BC pour que le président Blaise Compaoré termine son programme d’activités », a déclaré le président d’honneur national El Hadj Baro Djéguenaba, un richissime opérateur économique.
Interrogé dimanche à Paris par la presse française sur sa succession en 2015, Blaise Compaoré n’a pas exclut de se représenter à nouveau.