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Sidwaya N° 7558 du 6/12/2013

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Union économique et monétaire Ouest Africaine : les ministres en charge du travail réfléchissent sur les conditions d’une paix sociale durable
Publié le samedi 7 decembre 2013   |  Sidwaya


Burkina
© Le Pays par DR
Burkina : le gouvernement fait sa rentrée
Mercredi 4 septembre 2013. Ouagadougou. Le gouvernement a effectué sa rentrée à travers son tout premier Conseil des ministres tenu au palais présidentiel. Vincent Zakané, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale


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A l’occasion de l’Assemblée générale du Conseil du travail et du Dialogue social (CTDS), la commission de l’Union économique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a organisé le vendredi 06 décembre 2013 à Ouagadougou, une concertation de haut niveau sur les crises sociales dans les pays membres de l’Union.

Les pays membres de l’Union économique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA) sont régulièrement confrontés à des crises et des conflits sociopolitiques, voire militaires relativement graves et récurrents qui mettent à mal leur cohésion sociale, la paix et la stabilité, conditions indispensables d’un développement durable et harmonieux.

C’est pourquoi la commission de l’UEMOA a initié une rencontre de concertation avec les ministres en charge du travail et autres personnalités pour réfléchir sur les conditions d’une paix sociale durable dans les pays membres de l’Union, le 6 décembre 2013 à Ouagadougou. La concertation vise également à dégager un consensus sur les facteurs des crises sociales dans l’Union, convenir des stratégies destinées à prévenir les crises, à en atténuer les effets et à formuler des recommandations pour assurer la promotion du dialogue social en vue d’une paix durable tant à l’échelle nationale que régionale.

Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Vincent Zakané a indiqué que les études nationales sur la situation des crises sociales commanditées par la commission de l’UEMOA et le BIT dans les huit pays membre de l’Union ont fait apparaître la gravité de la situation et la nécessité d’agir en urgence. « En effet, nos pays restent confrontés ces dernières années à des crises de tous ordres, mettant à mal la cohésion sociale, la paix et la stabilité, qui sont des conditions indispensables à leur développement économique et social », a-t-il souligné.

Et au président du Conseil des Ministres, Hamadou Konaté, ministre du travail du Mali de dire que ces crises apparaissent parfois comme les conséquences de politiques et de mesures de reformes prises au niveau communautaire. A l’en croire, la fréquence et la gravité des crises sociales mettent profondément à mal le processus de construction d’une union économique et monétaire viable.

Le représentant du président de la commission de l’UEMOA, Georges Barcola a quant à lui fait savoir que la survenue d’une crise sociale qui s’éternise et se durcit dans un pays membre de l’Union constitue un facteur de risque non seulement national mais régional.

« L’état des lieux des conflits de portée nationale et l’examen de la situation du dialogue social au sein de l’Union révèlent que malgré les différents mécanismes de prévention et de règlement des conflits sociaux mise en place pour juguler les crises sociales, force est de constater que ces mécanismes ont montré leur limites », a précisé le ministre en charge de la fonction publique, Vincent Zakané. Quant au représentant du bureau international du travail, François Murangira, il a suggéré des pistes de réflexion et d’actions possibles pour progresser vers une paix sociale durable.

Il s’agit entre autres de repenser les lois régissant la prévention et la gestion des conflits, de revisiter les cadres et les institutions de dialogue social existants, approfondir le dialogue social, de prévenir les conflits. Et au ministre en charge du Travail de souhaiter que face à cette situation, il est urgent pour les différents acteurs de trouver des solutions ponctuelles, une approche stratégique globale afin d’anticiper sur les manifestations violentes, de les prévenir et les résoudre judicieusement pour préserver une paix durable dans la sous région.


Wamini Micheline OUEDRAOGO
Max GOMBRE (Stagiaire)

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