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Sidwaya N° 7558 du 6/12/2013

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France-Afrique : les perspectives d’un front commun contre l’insécurité
Publié le vendredi 6 decembre 2013   |  Sidwaya


Les
© Présidence par DR
Les forces armées exposent leurs préoccupations au chef de l`Etat
Jeudi 28 novembre 2013. Ouagadougou. Le chef de l`Etat et chef suprême des armées, Blaise Compaoré, a rencontré des délégués des forces armées pour échanger sur leurs préoccupations


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Le Président du Faso, Blaise Compaoré, est arrivé à Paris, en France, dans l’après-midi d’hier 5 décembre 2013, où il prend part, ce jour 6 et demain 7 décembre, au sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique. Des défis du développement durable du continent seront également évoqués au cours de la rencontre.

L’Afrique et la France veulent désormais agir ensemble contre l’insécurité sur le continent. C’est tout l’enjeu du sommet de l’Elysée de 48h qui s’ouvre, ce matin 6 décembre 2013 dans la capitale française. Une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement de pays africains, dont le Président du Faso, Blaise Compaoré, seront aux côtés du président français, François Hollande, pour accorder les visions et les stratégies afin d’organiser un front commun contre les menaces/situations d’instabilité en Afrique. Il est attendu de ce sommet des actions ou propositions d’actions concrètes pour prévenir et combattre, le cas échéant, les conflits, le terrorisme, les trafics, la piraterie qui sévissent sur le continent. Pour le président Hollande, ces fléaux ne concernent pas seulement l’Afrique, mais l’ensemble du monde. C’est en cela qu’il justifie le tandem franco-africain qu’il a souhaité dans le but de mieux assurer la paix, la sécurité et le développement durable dans la seconde entité.
A la commémoration du cinquantenaire de l’Union africaine, à Addis-Abeba, en Ethiopie, en mai dernier, lorsqu’il a lancé l’idée du présent sommet, François Hollande a tout de suite voulu préciser l’esprit de son initiative. « Nous avons à relever ensemble, trois défis : le premier, c’est la sécurité : sécurité pour la population, sécurité pour le développement, sécurité pour la paix (…) C’est ce que nous faisons au Mali pour protéger le Sahel, et la France a pris, avec les amis africains de l’ouest, sa responsabilité... », a-t-il déclaré dans la capitale de l’Afrique. A la même occasion, les pays africains ont marqué leur volonté de constituer une force de réaction rapide, afin de pouvoir assurer, par eux-mêmes, leur sécurité. Avant cette commémoration, de nombreux Etats du continent avaient entériné l’intervention française au Mali, puis le dispositif sécuritaire concerté entre les deux parties pour sécuriser ce pays. Le sommet de l’Elysée intervient également au lendemain du feu vert de l’ONU pour une intervention française aux côtés de forces panafricaines en vue de ramener le calme en Centrafrique, un pays en danger de guerre civile.

Sécuriser pour le développement

C’est pourquoi, de l’avis de certains observateurs, le rendez-vous de Paris est une aubaine pour peaufiner les termes de ce type de collaboration militaire et sécuritaire entre l’Hexagone et l’Afrique. Mais pour le président François Hollande, il ne s’agit pas pour la France de se substituer aux forces de défense et de sécurité africaines, convaincu qu’il est que ce sont les Africains qui doivent assurer, eux-mêmes, la sécurité de leur continent. La vision, selon ses propres dires, est de « travailler avec les Africains, pour renforcer les capacités d’action et doter les armées africaines de moyens de répondre à toutes les agressions ». La stratégie à concocter à cet effet à Paris, les 7 et 8 décembre 2013, sera le fruit d’une réflexion commune entre la France, l’Afrique et la communauté internationale. Puisqu’en plus des 54 pays africains invités, les premières personnalités des Nations unies, de l’Union européenne, l’Union africaine et des communautés régionales, ont annoncé leur participation à ce sommet. On peut citer, entre autres, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, les présidents du Conseil européen, Herman Van Rompuy, de la Commission européenne, José Manuel Barroso, celle de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini Zuma.
Le chef de l’Etat burkinabè, Blaise Compaoré, qui s’est fait un renom en matière de résolution pacifique de conflits en Afrique a, sans doute, une vision et une méthode à partager avec ses pairs et les autres personnalités soucieuses de la paix et du développement de l’Afrique. Outre la question sécuritaire, le Sommet de la présidence française entend discuter d’autres thématiques d’importance pour les deux parties telles que « le partenariat économique et le développement » et « le changement climatique ». Ainsi, les modalités d’une circulation plus fluide des acteurs économiques entre l’Europe et l’Afrique, le renforcement des partenariats scientifiques et l’institutionnalisation des forums de dialogue et de relations économiques privées seront discutés. Les outils de financement innovants ou encore les croisés pourraient être dégagés comme pistes de coopération. Les échanges à propos d’une vision commune verte entre la France et l’Afrique devraient porter sur le soutien éventuel à une agriculture faiblement émettrice et résiliente, l’accès à l’énergie durable pour tous, le financement de la lutte contre le changement climatique, etc. Le sommet de l’Elysée se veut donc une rencontre holistique sur les enjeux du développement de l’Afrique. C’est à ce titre que des évènements parallèles gravitent autour : une conférence économique ouverte le mercredi 4 décembre, « Le forum Afrique - 100 innovations pour un développement durable », tenu le jeudi 5 décembre, une table-ronde sur la « Lutte contre les trafics et le braconnage des espèces menacées », organisée le jeudi 5 décembre, et une Conférence de mobilisation contre les violences sexuelles faites aux femmes dans les conflits, prévue ce vendredi 6 décembre. La première Dame, Chantal Compaoré, est également à Paris pour prendre part à la dernière conférence citée.

Koumia Alassane KARAMA
(envoyé spécial à Paris)

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