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Journée mondiale Sida 2013 : Rechercher des stratégies pour une génération sans Sida
Publié le jeudi 5 decembre 2013   |  L’Observateur


Lancement
© aOuaga.com par A.O
Lancement d`un Master en santé publique à l`université Saint Thomas d`Aquin
Mardi 26 novembre 2013. Saaba dans la banlieue est de Ouagadougou. Le ministre de la Santé Léné Sebgo a procédé au lancement d`un Master en santé publique à l`université Saint Thomas d`Aquin.Photo: Pr Blaise Sondo


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La Journée mondiale Sida a été célébrée le 1er décembre 2013 à travers le monde sous le thème «Objectif zéro». Au Burkina, le thème était «Objectif zéro-zéro nouvelle infection à VIH chez les jeunes de 15 à 24 ans». Et c’est à Pama dans la province de la Kompienga que le Conseil national de lutte contre le VIH/Sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLS-IST) a sonné la mobilisation de tous les acteurs impliqués, pour faire le bilan des actions menées et donner les orientations générales de la riposte pour l’année 2014.

La commémoration de la Journée mondiale Sida est pour l’ensemble des acteurs de la riposte au VIH/Sida dans le monde un moment important de mobilisation de toutes les couches sociales à divers niveaux contre la pandémie. Elle est aussi l'occasion pour les décideurs politiques, les partenaires techniques et financiers, la société civile, les communautés de base, les scientifiques et les personnes vivant avec le VIH de communier dans un esprit de partage d’expériences en vue de faire le bilan de leur engagement dans la riposte durant la période écoulée et de projeter des actions futures en corrélation avec le thème de la campagne.
Pour le ministre de la Santé, Léné Sebgo, 1er vice-président du CNLS-IST, le choix du thème de la commémoration de cette journée «Objectif zéro-zéro nouvelle infection à VIH chez les jeunes de 15 à 24 ans» se justifie par  le fait que les jeunes constituent le contingent le plus important des personnes infectées par le VIH : en effet, 50% des nouvelles infections sont enregistrées au plus haut degré chez les jeunes de 15 à 24 ans. Il y a aussi le fait que de nombreux jeunes courent toujours le risque particulièrement élevé d’être infectés par le VIH en raison des comportements, pratiques et orientations sexuels à risques qu’ils adoptent de façon volontaire ou sous contrainte (travail et commerce du sexe, utilisation de drogues injectables et les rapports sexuels sans protection). Enfin, il y a très peu de prestataires de services de santé qui sont formés à l’approche jeune. La conséquence directe de cet état de fait révèle que l’offre de services en matière de prise en charge des cas de VIH n’intègre pas suffisamment les besoins et aspirations spécifiques des jeunes. Ce qui sans nul doute ne répond pas toujours aux attentes des jeunes.

Etat des lieux de la riposte

Selon le coordonnateur pays de l’ONUSIDA au Burkina, Salvator Nyonzima, qui a pris la parole à la cérémonie de Pama, il y a des avancées qui sont porteuses d’espoir dans la riposte au VIH/Sida. Cela se traduit par le fait que les nouvelles infections à VIH chez les adultes et les adolescents ont baissé dans 26 pays de 2001 à 2012. 9,7 millions de personnes étaient sous traitement en 2012, soit 61% (directives OMS 2010). Les décès liés au Sida ont diminué de 30% depuis 2005. Au plan national, selon le ministre de la Santé, qui a présidé la cérémonie, en matière de prise en charge médicale, la décision du chef d'Etat rendant gratuits les traitements par les antirétroviraux et la stratégie de prise en charge précoce ont favorisé la mise sous traitement ARV d’un nombre important de personnes vivant avec le VIH. Ainsi, au 30 septembre 2013, 41 476 patients étaient sous ARV dont 39 565 adultes et 1 911 enfants dans 100 sites de prise en charge par les ARV. En matière de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant (PTME), 90% des femmes enceintes séropositives avaient accès aux ARV avec un taux de couverture de l’offre de services de 97,5% à la même période. «Ces données connaîtront une augmentation avec l’adoption par le Burkina de la nouvelle Directive de l’OMS en matière de mise sous traitement ARV», a indiqué le ministre de la Santé. Par ailleurs, les activités du conseil dépistage connaissent un regain grâce à l’extension des services dans les formations sanitaires et au renforcement des capacités du monde communautaire par l’acquisition de 04 nouvelles unités mobiles de dépistage.

Relever le défi de mobilisation des ressources internes

Pour le ministre Léné Sebgo, «bien que la prévalence soit estimée à 1,1%, le nombre des nouvelles infections reste toujours élevé. Quand bien même la prévalence au sein de la population générale connaît une certaine stabilisation, voire une baisse, les taux de prévalence restent très élevés dans certains groupes spécifiques, vulnérables et à haut risque. Une telle situation nous invite à mettre en place des approches basées sur le genre et l’équité en matière d’accès aux services de prévention et de prise en charge, tenant compte de nos réalités socioculturelles». Une autre préoccupation soulevée lors de la célébration de la JMS 2013 à Pama, c’est la question de financement des actions de la riposte nationale au VIH/Sida. Le défi de comment aller plus loin dans la dynamique de la nouvelle vision de l’ONUSIDA ; «zéro nouvelle infection, zéro discrimination, zéro décès lié au VIH» dans un contexte de baisse drastique des ressources financières à l’échelle mondiale et l’apparition de phénomènes nouveaux qui font courir le risque de compromettre les acquis antérieurs ? Comment faire pour accentuer la lutte contre l’épidémie en offrant aux enfants, aux adolescents et aux jeunes les services adéquats, de manière à bâtir une génération sans Sida ? Le gouvernement burkinabè a donné l’exemple, selon le ministre Léné Sebgo, en augmentant son allocation budgétaire à la riposte au VIH/Sida qui est passée de 4,5 milliards en 2012 à 8,4 milliards en 2013. Cependant, malgré l’augmentation de cette allocation budgétaire, les défis demeurent énormes. C’est pourquoi, pour les deux dernières années de la mise en œuvre du cadre stratégique de riposte au VIH/Sida, il serait important, selon le coordonnateur pays de l’ONUSIDA au Burkina, d’identifier et de mettre en place des mécanismes internes de financements innovants.
A Pama, les chefs coutumiers de la Komandjoari ont apporté leur contribution à la riposte en remettant au secrétaire permanent du CNLS-IST, le Dr Didier Bakouan, une enveloppe de 500 000 FCFA pour le SIDATHON. Des personnes physiques et morales ont reçu des distinctions honorifiques. Rendez-vous est pris pour la JMS 2014, le 1er décembre 2014 à Houndé.


Adama Ouédraogo Damiss

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