Ouagadougou (Burkina Faso) - L’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE) a décelé 51 cas de malversation portant sur la somme de plus d’un milliard de francs CFA, dans la gestion de la chose publique au Burkina Faso, selon le rapport 2012 remis mardi au chef de l’Etat, Blaise Compaoré.
Dans le document, il est mentionné qu’au cours de l’année 2012, l’ASCE a reçu de la part des inspections techniques des services 546 rapports.
Selon les explications, l’exploitation de ces rapports a pour objet de déceler les éventuelles irrégularités et malversations financières.
Ainsi, sur un total de 546 rapports, il y a 51 présentant des cas de malversations financières dont la somme totale à recouvrer est de 1 milliard 83 millions 354 mille 618 FCFA (perception indue de sommes d’argent, dépenses non éligibles, manques à gagner).
En 2012, sur les 51 dossiers de malversations, 21 concernent des procès-verbaux de vérification, de remise de service et d’installation.
«La comparaison avec le rapport 2011 fait apparaître une légère hausse (9%) du taux des rapports avec malversations. Cela s’explique par l’intensification des contrôles au niveau des agents comptables», note le rapport.
L’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE) créée en 2007 est chargée du contrôle de l’observation des textes qui régissent l’administration, de la lutte contre la corruption, du suivi de la mise en œuvre des recommandations des corps de contrôle de l’Etat et de la saisine de la justice des cas de malversations.
Chaque année, l’autorité, à l’instar d’autres institutions de l’Etat, remet un rapport au président du Faso avant de rendre public celui-ci.