Le président du Faso, Blaise Compaoré, a reçu le mardi 3 décembre 2013 à Kosyam les rapports annuels publics de l’année 2012 des quatre institutions que sont : le Médiateur du Faso, le Conseil supérieur de la communication (CSC), la Cour des comptes et l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE).
Henri Bruno Bessin, Contrôleur général d’Etat de l’ASCE, était le dernier à remettre son rapport général annuel d’activités 2012 au président du Faso. Le contenu de son rapport était le plus attendu des scribouillards présents, le 3 décembre dernier, à Kosyam. Il a souligné que de nombreuses activités telles que des contrôles de régularité, des contrôles d’audit basés sur les risques, la sensibilisation à la lutte contre la corruption et la remise des dossiers à la Justice ont eu lieu au cours de l’année 2012. Il a tenu à préciser que toutes ces activités ont été menées « de façon sereine ». Henri Bruno Bessin a confié que près de 600 contrôles ont été effectués par les équipes de l’ASCE au titre de l’année 2012 avec malheureusement des manquements constatés. Mais le président fait remarquer que ces irrégularités observées dans la gestion du bien public connaissent une nette amélioration comparativement aux années précédentes. Il attribue cette évolution à un changement de comportements des usagers. « Le préposé chargé d’une administration fait désormais plus attention parce qu’il sait qu’il y a un principe, celui de rendre compte et cela commence à faire son chemin », a-t-il fait savoir. Les recommandations formulées à l’encontre des dépositaires de l’Etat sont pour la plupart exécutées, selon Henri Bruno Bessin.
Toujours dans le cadre du contrôle des biens publics de l’Etat, le premier président de la Cour des comptes, Herbert N. Traoré, qui a également remis son rapport au président du Faso, a précisé qu’au titre de l’année 2012, les contrôles ont porté sur le non-respect des procédures, le point sur les arriérés de paiement au niveau des créanciers de l’Etat et la gestion de la subvention de l’Etat allouée aux partis politiques. Herbert N. Traoré a mentionné que plus de 98% des recommandations formulées à l’endroit des entités de l’Etat ont été mises en œuvre et qu’aujourd’hui, tous les comptables publics savent qu’il faut produire, dans les délais, leurs comptes de gestion sous peine de sanction.
Au titre du rapport annuel 2012 du Médiateur du Faso, on note que l’institution a reçu 411 nouvelles plaintes et en a instruit 786, y compris 375 dossiers non clos au 31 décembre 2011. Ces 786 dossiers impliquent, du point de vue plaignants, 4763 personnes. Il faut souligner, concernant le nombre de dossiers traités, que 786 ont connu une augmentation de 2,34% comparativement à l’année précédente où il était de 768. Les ministères et institutions occupent la première place des réclamations. Alima Déborah Traoré a également fait savoir que de nombreuses actions d’information, de sensibilisation et surtout de formation ont été menées au cours de l’année 2012. Elle a aussi salué le dynamisme de l’institution au plan international. Alima Déborah Traoré est revenue sur la constitutionnalisation du Médiateur du Faso par les élus nationaux.
La présidente du CSC, Béatrice Damiba, a indiqué qu’au titre de l’année 2012, de nouvelles fréquences ont été attribuées et que, malheureusement, cinq anciennes ont été retirées à leurs propriétaires. Le CSC a procédé à des saisines et à des auto-saisines. Béatrice Damiba a déploré qu’en 2012, on ait assisté à la suspension d’un quotidien et à la condamnation d’un directeur de publication. La présidente du CSC a confié que le Burkina Faso a été classé 46e/179 pays en matière de liberté de presse dans le monde. Ce bon classement connait une nette évolution comparativement à l’année dernière où notre pays occupait la 68e place. Toujours sur la liberté de la presse, le Burkina Faso est classé 5e en Afrique ; et Béatrice Damiba de saluer cette belle performance de la presse burkinabè et d’ajouter que cela est encourageant. La régulation des médias des élections couplées 2012 est également contenue dans le rapport 2012 du CSC. Elle a souhaité, au titre des recommandations, que les nouveaux textes projets de lois puissent enfin être adoptés et que le processus de la Transition numérique terrestre (TNT) puisse évoluer pour permettre à notre pays d’être au rendez- vous de 2015.