Ouagadougou– Les rapports annuels d’activités de quatre institutions -Médiateur du Faso, Conseil supérieur de la communication, Cour des comptes et Autorité supérieur de contrôle de l’Etat- ont été présentés mardi au président du Faso Blaise Compaoré, a constaté l’AIB.
Selon le premier rapport, présenté par le Médiateur du Faso Déborah Alima Traoré, l’institution publique a instruit, au cours de l’année 2012, 786 plaintes dont 411 plaintes nouvelles, les 375 étant des dossiers non clos en 2011.
Les plaintes instruites portent sur des litiges relatifs aux finances, des demandes relatives à la carrière des agents publics, des litiges fonciers et des demandes relatives à la justice.
Sur l’ensemble de ces dossiers instruits, 390 (49,69%) ont été clos tandis 396 (50,38%) n’ont pu l’être. Leur traitement se poursuivra au cours de l’année 2013, précise toujours le rapport.
Outre le traitement des dossiers de réclamation ; la vie de l’institution ; ce rapport, qui se présente sous un nouveau format, présente les réflexions et recommandations du Médiateur du Faso.
Ainsi, des dossiers instruits, 159 ont fait l’objet de recommandations formulées à l’adresse de l’administration publique, 124 ont connu une issue favorable et considérés comme des « médiations réussies », s’est réjouit Mme Traoré.
Le second rapport, présenté par la présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC) Béatrice Damiba, lui, fait l’économie de la régulation des médias, de leur accompagnement, de la coopération et partenariat de cet organe de contrôle ainsi que des recommandations.
Il ressort de ce rapport, articulé en cinq parties, qu’au cours de l’année écoulée, le Burkina Faso, précédemment classé 68è, en ce qui concerne la liberté de la presse, est passé au 46è (sur 179) rang mondial et 5è en Afrique.
Des autres activités du CSC, M. Damiba a retenu que de nouvelles fréquences ont pu être attribuées et cinq autres retirées.
Ce rapport, seizième du genre, propose la codification de la période de précampagne, le code électoral étant muet sur la couverture médiatique d’activités tenant lieu de campagne électorale déguisée.
Quant au troisième rapport résumant les activités de la Cour des comptes, son premier président Noumoutié Herbert Traoré a indiqué qu’il fait l’état de mise en œuvre des recommandations formulées dans les précédents rapports, présente une autoévaluation du fonctionnement de son institution et l’ état des contrôles exécutés au cours de l’année judiciaire 2011-2012.
Ces contrôles des finances et des collectivités territoriales ont révélés « le non respect des procédures liées aux textes qui sont difficiles à appliquer, des arriérés de paiements des créanciers du trésor publique et les insuffisances des partis politiques dans la gestion des subventions qui leur sont accordées », a indiqué M. Traoré.
Du dernier rapport présenté par le contrôleur général d’Etat, Bruno Bessin, il ressort que l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat (ASCE) a pu faire des vérifications de régularités, des audits basés sur les risques, des sensibilisations contre la corruption.
600 contrôles ont été exécutés et des manquements ont été décelés, a déclaré M. Bessin, précisant qu’il ya « une nette amélioration » par rapport aux années précédentes.
« Un certain nombre de dossiers ont été transmis à la justice en vue d’être traités », a ajouté M. Bessin, sans plus de précisions.
Le contrôleur général d’Etat a donné rendez-vous à la presse ce mercredi 4 décembre pour échanger sur le contenu du document.
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