A l’occasion de son deuxième anniversaire, la télévision BF1 a organisé un panel, sur les thèmes : « Interactivité du public avec les médias » et « Viabilité des chaînes de télévision privées dans le contexte économique burkinabè », le vendredi 17 août 2012 à Ouagadougou.
Pour marquer la deuxième année de son apparition dans le paysage médiatique burkinabè, la télévision BF1 a organisé une série d’activités dont un panel. Les thèmes : « Interactivité du public avec les médias » et « Viabilité des chaînes de télévision privées dans le contexte économique burkinabè », ont été aminés respectivement par les docteurs Emile Baziémo et Cyriaque Paré, le vendredi 17 août 2012 à Ouagadougou. Selon Dr Baziémo, la quasi-totalité des médias au Burkina accordent la parole au public. Les émissions telles que « Confidence », « Affairage » et des sites Internet comme « Lefaso.net », sont des espaces relationnels dans lesquels les auditeurs et les internautes peuvent donner leurs avis sur les sujets développés. « L’interactivité du public avec les médias est une espèce de réponse à un besoin de plus en plus pressant que le public nourrit son intention de prendre la parole désormais, pour dire ce qu’il pense et ne plus laisser les médias diffuser les informations », a-t-il laissé entendre. A l’en croire, l’interactivité permet aux auditeurs de rester en communion avec les médias et d’avoir la possibilité de communiquer avec les autres. Pour Emile Baziémo, chaque émission fidélise son auditoire. Dans ce sens, il a avancé que l’important, c’est être à l’écoute de son audience. Puis de dire que si les médias n’offrent pas la possibilité d’exprimer ses opinions, il est possible que le public se tourne vers d’autres sources d’information. Toutefois, il a relevé que l’interactivité a besoin d’encadrement : « Il faut trouver des moyens pour faire en sorte, qu’à partir de l’autorégulation, de l’autoresponsabilisation de l’individu, qu’on ne puisse pas transformer la liberté acquise en une sorte de poison qui pourrait détruire la liberté des autres ». Quant au second paneliste, Cyriaque Paré, il a souligné que les chaînes de télévision privées évoluent dans un contexte économique difficile. Il a indiqué qu’il y a une dizaine de télévisions à Ouagadougou, avant d’expliquer que ces entreprises de médias ne fonctionnent pas de la même manière que les autres entreprises. A l’écouter, le marché de la publicité est étroit. Il a proposé de ce fait, aux acteurs de revoir le mode de diffusion de leurs chaînes en faisant preuve d’innovation, d’inventivité pour proposer des produits auxquels adhèrent les consommateurs. Par ailleurs, il a noté que les acteurs autres que les gros annonceurs, devront constituer des ressources non négligeables pour les médias privés.