Le président de la Commission aménagement du territoire et gestion foncière de la Commune de Ouahigouya, Ismaël Ouédraogo, a reçu plusieurs coups de poignard devant son domicile, sis au secteur n°2 de la ville, dans la matinée du samedi 30 novembre 2013. Son agresseur, Soumaïla Ouédraogo, n’est autre que celui-là même qui lui avait porté un coup de couteau il y a quelques semaines dans la caserne de la gendarmerie.
Samedi 30 novembre 2013 au secteur n°2 de Ouahigouya. Alors qu’Ismaël Ouédraogo venait de sortir de chez lui et s’apprêtait à s’engouffrer dans son véhicule, son bourreau, venu de nulle part, comme s’il était en embuscade, se rua sur lui. Pris de panique et mesurant l’imminence du danger, le conseiller municipal prend ses jambes à son cou. Peine perdue, car son poursuivant, plus que décidé, le rattrape et lui administre des coups de poignard dans le dos. Comme si cela ne suffisait pas, Soumaïla Ouédraogo vise la tête. Le sang gicle. Tout s’est déroulé vite, très vite, avant que ne s’amène la foule pour constater la situation.
Transporté d’urgence au CHR de Ouahigouya, son état est maîtrisé, grâce aux bons soins des agents de santé.
Cette agression du conseiller Ismaël Ouédraogo par le même bourreau est la deuxième en l’espace de deux mois.
Pourquoi tant d’acharnement sur son prochain ? La question titille bien de lèvres à Gilbertville. Des commentaires recoupés çà et là révèlent qu’il s’agit d’une histoire de femme. L’agresseur aurait découvert dans le téléphone portable de sa femme un récent message du conseiller municipal. Le sms, dont le contenu est salace, vanterait les mérites de la femme du sieur Soumaïla en situation d’intimité poussée. Piqué au vif, après avoir pris connaissance du fameux message, le mari cocu jure par tous les dieux d’en finir avec le conseiller municipal. Pour sa défense, l’élu affirme être sorti avec la femme en question, certes, mais depuis avant son mariage. Ce sms-là serait, selon lui, un vieux message, du temps de leur idylle. Il jure d’avoir cessé de lorgner la dame querellée depuis son entrée au foyer.
Un différend est né alors entre les deux mâles. Partis à la gendarmerie pour régler cette affaire, les deux s’étaient donnés en spectacle. L’élu a reçu ce jour-là un coup de poignard de son vis-à-vis, devant des pandores désabusés. Blessé à la main et transporté aux urgences du CHR de Ouahigouya, il s’en était sorti, fort heureusement.
Ni l’arrestation de l’agresseur après son premier coup ni les médiations entreprises par Me Gilbert Ouédraogo, maire de la commune de Ouahigouya, n’ont pu avoir raison des intentions d’assassinat du mari cocu. Il clamait sur tout les toits avoir l’intention d’achever celui qu’il pense courir derrière le jupon de sa femme. Et même sur le réseau social Facebook, ce dernier postait régulièrement des messages annonçant un malheur qu’il compte infliger à son rival. Et c’est au matin du samedi 30 novembre 2013 qu’il a mis en exécution son projet. Aux dernières nouvelles, il serait appréhendé par les forces de l’ordre et attend d’être présenté au parquet. Quel pourrait être son sort, lui qui dit, les larmes aux yeux pendant son arrestation, regretter de n’avoir pu envoyer en enfer son ennemi ?
Au moment où nous tracions ces lignes, nous apprenions que l’élu se remettait de ses blessures.