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Sidwaya N° 7553 du 29/11/2013

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Prix Norbert Zongo du journalisme d’investigation: Esther Ogunseye, lauréate 2013
Publié le lundi 2 decembre 2013   |  Sidwaya




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A la faveur du Festival international de la liberté d’expression et de presse (FILEP) 2013, placé sur le thème, « Média et panafricanisme : 50 ans après », le prix Norbert Zongo du journalisme d’investigation a été décerné, le 29 novembre 2013, à la journaliste nigériane Esther Ogunseye Oluwatoyosi, au cours d’une soirée- gala, à Ouagadougou.

Pour cette deuxième édition du prix Norbert Zongo du journalisme d’investigation, une œuvre journalistique a fait l’unanimité au sein du jury. Il s’agit de la série de trois publications de l’enquête de presse de la journaliste nigériane de 29 ans, Esther Ogunseye Oluwatoyosi du journal "The punch", sur : « la pollution industrielle dans la ville de Lagos ». A l’unanimité, les membres du jury lui ont attribué trois prix, le 29 novembre dernier, à Ouagadougou. Il s’agit du prix de l’excellence Norbert Zongo de 1 million de francs CFA, du « Sebgo d’or » d’une valeur de 1 million de francs CFA et de celui de l’Union des journalistes de l’Afrique de l’Ouest, principale innovation de l’édition 2013, qui s’élève à 500 000 F CFA et d’une tablette numérique. Les critères qui ont guidé les membres du jury dans la désignation de la lauréate ont été la pertinence du sujet, la qualité de l’engagement professionnel du journaliste, la qualité des sources rencontrées ou utilisées et enfin l’impact du travail sur la problématique identifiée. Selon le président du jury, le journaliste camerounais, Alex Gustave Azebazé, l’œuvre a valu la triple reconnaissance du jury, parce que Mlle Oluwatoyosi a respecté la rigueur qu’exige « un bon travail d’investigation ». D’abord, elle a choisi un sujet qui a une portée sur la vie de ses concitoyens, à savoir les déchets industriels déversés dans les quartiers de Lagos. Après avoir interrogé l’ensemble des acteurs, elle a prélevé ensuite les échantillons des déchets qu’elle a fait analyser par un laboratoire qui a révélé leur toxicité. Mieux, les résultats des analyses des prélèvements sanguins effectués sur des riverains ont montré que les personnes habitant à proximité de ces déchets sont affectées d’un nombre de maladies et d’affections. Pour avoir le cœur net, elle a sollicité une contre-expertise étrangère qui a, elle aussi, corroboré les résultats déjà obtenus. Preuve en main, elle a enfin approché les responsables de l’entreprise émettrice des déchets polluants, puis les responsables nigérians chargés de la protection de l’environnement qui, dans un premier temps, ont nié les faits avant de les reconnaître. Résultat de cet engagement journalistique : les autorités nigérianes ont contraint l’entreprise fautive à signer un mémorandum d’entente avec les populations de cette localité vivant à proximité des déchets toxiques. Le journaliste burkinabè de l’hebdomadaire L’Opinion, Frédéric Ilboudo, lui, a obtenu un prix d’encouragements pour la pertinence de son article intitulé : « Trafic des filles burkinabè vers le Liban, le drame juteux ». Cet article a reçu deux prix au Galian 2013, lors de la cérémonie de récompenses du concours des journalistes burkinabè. Il s’agit du prix spécial du Conseil supérieur de la communication et le prix de la meilleure enquête. Pour le reste des articles en presse écrite, sur une vingtaine d’œuvres venues de toute l’Afrique, seulement 7 œuvres respectaient les exigences d’une investigation journalistique. La qualité des œuvres dans la catégorie radio et télévision n’a pas convaincu les membres du jury, aucune des productions n’ayant obtenu la moyenne de 13 sur 20, a expliqué M. Azebazé. Par contre, le jury a décerné le premier prix de la photographie à Hyppolite Sama du Faso.net et le second prix à Rémi Zoéringré des Editions Sidwaya. Le premier prix de la catégorie caricature est allé à Christian Bassolé du journal Le Pays et le deuxième à Hamidou Zoétaaba. Les premiers ont obtenu la somme de 200 000 francs CFA, les seconds, 150 000 FCFA, et des attestations.

Kossaomanè Anselme KAMBIRE

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