La 5e édition du Festival international de la liberté d'expression et de presse (FILEP) s'est ouverte jeudi à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso avec la participation de plusieurs centaines de participants venus de 35 pays africains.Des panels, des expositions photos sur les chantres du panafricanisme, une exposition des produits locaux sur le commerce équitable, et un concert d'artistes engagés et de renom tels Awadi du Sénégal sont prévues au cours de cette rencontre de trois jours.Le festival prendra fin samedi par la remise du prix Norbert Zongo sur le journalisme d'investigation au meilleur journaliste.Le président du comité d'organisation du 5e FILEP, Chériff Sy, a indiqué lors de la cérémonie d'ouverture que ce festival, qui s' inscrit dans l'esprit du 50e anniversaire de l'Union africaine, est une invite à la réflexion pour la construction de l'Union africaine.
Il a déploré que l'Afrique continue de quémander avec une sébile à travers le monde bien qu'elle détienne 7% des diamants du monde, 26% du manganèse, 36% de l'or, 80% du platine et 30% du pétrole.
"Comment peut-on fédérer le Bantou, le Haoussa, le Bambara si nous n'apprenons pas à nous connaître ?", s'est interrogé M. Sy, ajoutant que le panafricanisme ne sera une réalité que lorsque les Africains auront le courage de rêver, de penser l'Afrique, de se connaître, de partager leurs peines et leurs joies.
Saluant la contribution majeure des médias dans leur rôle de constructeur et de gardien des libertés et de la presse, M. Sy a rappelé le lourd tribut payé par les journalistes.