«Convaincu qu’il faut anticiper la réflexion sur les conditions d’une transition apaisée à l’horizon 2015 afin d’éviter au Burkina le spectre du chaos», le Focal a placé sa 3e édition sous le thème «Le Burkina Faso de l’après-élection présidentielle de 2015».Pour donner davantage de détails sur le choix de ce thème et le programme de cette manifestation qui a lieu tous les deux ans, Luc Marius Ibriga, président du Forum des citoyens et citoyennes de l’alternance (Focal), et ses collaborateurs, ont animé une conférence de presse le 28 novembre 2013 à Ouagadougou.
Pour le Focal 2013, deux thématiques ont été retenues pour les travaux. La réflexion du premier jour sera orientée sur la question de savoir «quelle alternative au régime Compaoré ? » et qui vise à approfondir la réflexion sur les conditions et les garanties d’une transition apaisée après 2015. Le deuxième sujet de réflexion du troisième Focal sera développé le 2e jour et cherchera à répondre à la question «Quelle riposte citoyenne face aux velléités de déverrouillage de l’article 37 de la Constitution ? » Ces deux activités se tiendront au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), respectivement de 15h à 19h30 et de 8h30 à 16h30.
Cet événement, qui a pour parrain le Dr Roger Tall, est ouvert à tous les citoyens et citoyennes, c’est-à-dire aussi bien aux hommes de médias, aux membres du Focal et des Organisations de la société civile (OSC) sœurs qu’à tous les autres Burkinabè quelles que soient leurs appartenances idéologique, politique ou confessionnelle. La problématique centrale, comme l’ont conçue les organisateurs du forum, se résume en ceci: «Comment éviter une transition catastrophique au Burkina Faso ? Quelles réformes adopter pour favoriser une alternance démocratique et pacifique après plus d’une vingtaine d’années de monopolisation du pouvoir par le régime Compaoré ? »
Deux préoccupations majeures ont ainsi été dégagées de cette thématique par les animateurs de la conférence de presse. Elles consistent à « contribuer à intérioriser dans la conscience populaire que le départ du président en exercice à la fin de son second mandat en 2015 va de soi et n’est plus un sujet de débat », et « murir la réflexion sur les voies et moyens de consolider la démocratie au Burkina Faso et d’éviter, comme cela s’est vu dans nombre de pays africains au sortir de longs règnes, que ne s’installent l’anarchie et la violence consécutives à l’accaparement du pouvoir, au refus de l’alternance et à la politisation excessive de l’administration ».