L’Assemblée nationale, à travers la Commission de l’emploi, des affaires sociales et culturelles (CEASC), organise les 25 et 26 novembre 2013, avec le soutien de l’Association des parlementaires européens partenaires de l’Afrique (AWEPA), un atelier sur les mutilations génitales féminines/Excision au profit des parlementaires burkinabè. « Le rôle des parlementaires dans l’abandon des mutilations génitales féminines/Excision ». Tel a été le thème de cet atelier dont une sortie de terrain a eu lieu le samedi 23 novembre 2013 à Kongoussi dans la province du Bam pour rencontrer des associations oeuvrant contre la pratique.
Le présent atelier a pour objectif de renforcer les capacités des parlementaires africains et européens vers l’abandon total de cette pratique. Le programme des activités met l’accent sur la promulgation et l’application des lois sur ce phénomène néfaste d’une part et sur la nécessité d’autre part, d’une approche communautaire de sensibilisation visant l’élimination totale sa pratique. Un atelier organisé en 2012 par l’AWEPA et le CEASC de l’Assemblée nationale était parvenu à l’adoption de propositions concrètes d’actions parlementaires pour l’abandon de l’excision par la sensibilisation des communautés locales avec pour cibles, les régions les moins sensibilisées.
Malgré ces actions, le taux d’incidence reste élevé parmi les femmes et les filles dans plusieurs localités. La poursuite des actions est donc nécessaire. Les élections couplées du 2 décembre 2012 ayant vu le renouvellement de près de la moitié des députés de l’Assemblée nationale, il est donc indispensable de mettre à niveau, dans le cadre de la lutte, les députés nouvellement élus. C’est ce à quoi s’est attelé le présent atelier dont le top de départ des travaux a été donné par le président de la Commission de l’emploi, des affaires sociales et culturelles (CEASC), Zakaria Tiemtoré.
Au cours des deux jours de travaux, des informations clé sur la pratique de l’excision seront fournies aux députés et les activités parlementaires mises en œuvre en 2012 leur seront présentées de même que le point sur leur état d’avancement sera fait. L’atelier est également une occasion pour identifier certaines actions ou pistes prioritaires afin de faire avancer l’action parlementaire de lutte contre la pratique de l’excision au Burkina Faso et dans les régions transfrontalières.
La représentante de l’AWEPA, Shelly Sayagh, a souligné le rôle combien important des parlementaires dans cette lutte avant d’indiquer qu’en la matière, le Burkina Faso est un pays phare.
Pour le président de la CEASC, les mutilations génitales féminines sont une préoccupation majeure pour le Burkina parce qu’elles concernent l’ensemble de la société. « Il ne s’agit pas d’une question qui ne regardent que les femmes. C’est pourquoi il faut travailler à mettre à niveau les nouveaux députés afin que nous puissions lutter ensemble contre cette pratique… », a souligné le président de la Commission de l’emploi, des affaires sociales et culturelles.