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L’Observateur Paalga N° 8508 du 27/11/2013

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2iE : Ils ont fini par avoir la tête de Giniès
Publié le jeudi 28 novembre 2013   |  L’Observateur Paalga


Le
© aOuaga.com par DR
Le Directeur général du 2IE, Paul Giniès, appelle au dialogue


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Un communiqué publié récemment par lefaso.net a annoncé le limogeage du directeur général (DG) de la Fondation 2iE, Paul Giniès. Pour communiquer sur cette décision capitale, le président du Conseil d’administration (PCA), Amara Essy, entouré des responsables intérimaires a rencontré la presse nationale le mercredi 27 novembre 2013 au siège de l’institution à Ouagadougou.

Au début du mois courant, le bureau national de la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER), section de l’institut international d’enseignement supérieur et de recherche (2iE), avait décidé, après d’autres mouvements d’humeur, d’une grève de 48 heures (Cf. l’Observateur Paalga du mardi 05 novembre 2013). Ce débrayage collectif visait à protester contre la gestion de l’école par le DG d’alors, Paul Giniès, dont ils exigeaient le départ pur et simple.

Ils ont fini par avoir sa tête, pourrait-on dire, puisque le Conseil d’administration, que préside le diplomate et homme politique ivoirien Amara Essy, réuni le vendredi 15 novembre 2013 à Ouagadougou, a délibéré sur «la grave crise qui secoue actuellement l’institution». Après avoir examiné des questions institutionnelles et de gouvernance, il a en effet décidé que «pour compter du 25 novembre 2013, monsieur Amadou Hama Maïga, après des consultations et en application des dispositions statutaires de la Fondation 2iE, est nommé aux fonctions de directeur général par intérim. Il sera secondé dans sa tâche par le secrétaire général, monsieur Kouassi Kouamé».

En attendant donc le prochain Conseil d’administration, qui se tiendra probablement en avril 2014, la Fondation sera dirigée par des intérimaires. Le communiqué précise qu’un groupe de travail piloté par l’ancien ministre des Affaires étrangères de la Côte d’Ivoire réfléchira sur la réforme institutionnelle de 2iE. Ce groupe élaborera les termes de référence pour le recrutement d’un nouveau directeur général et procèdera à la sélection des candidats. Il faut, a dit l’ancien secrétaire général de l’ex-OUA, que le niveau de l’enseignement au 2iE reste de qualité et adapté aux besoins du continent.

C’est un grand défi que la «nouvelle équipe» doit relever pour que la crédibilité de la Fondation reste intacte. Amara Essy ne doute pas de la compétence de M. Maïga et de ses collaborateurs. La gestion économique, a reconnu l’ancien président de la 49 session de l’Assemblée générale des Nations unies, est un fait, mais celle des ressources humaines en est un autre qui garde toute son importance.

«La crise est maintenant résolue»



A en croire le sosie du roi Pelé (1), le Conseil d’administration a noté, de la part de leurs collaborateurs, une acceptation certaine et un enthousiasme pour les nouveaux dirigeants. Paul Giniès, a-t-il dit, n’est cependant pas à jeter en pâture parce qu’il a fait beaucoup par le rayonnement des 2iE. C’était un visage très talentueux de l’institut. Il a su vendre l’établissement. Mais compte tenu des problèmes au niveau des ressources humaines il fallait bien à un moment donné décanter la situation. Un proverbe burundais dit que c’est l’œil du voisin qui permet de savoir si vous avez une tache sur la chemise.

Dans ce sens, le Conseil d’administration est ouvert aux délégués du personnel et, au même titre que les responsables de cette structure, ils donnent leur avis sur les questions touchant la vie de l’institution commune. L’équipe désormais aux commandes de 2iE, a soutenu le DG par intérim, Amadou Hama Maïga, est solidaire de l’exécution des activités sous l’ancienne direction. N’empêche qu’à un moment donné des divergences sont nées sur certains aspects de la gestion de la maison. Le nouveau patron par intérim qu’il est, pour une question d’efficacité et de transparence, aura donc de par son statut, l’obligation de rendre compte au Conseil d’administration.

Il y a donc lieu de mettre de l’ordre, et la nouvelle direction va s’y atteler avec rigueur à travers un plan assez strict. La transparence, a souligné le PCA, reste le nœud gordien et il y a une coresponsabilité que les autres membres doivent partager avec le DG. Il est par conséquent nécessaire que ce dernier sache communiquer avec ses collaborateurs. La maison, a affirmé Amara Essy, a vite grandi, ce qui commande que l’institut d’avant puisse s’adapter à la nouvelle donne. L’orage est passé et l’heure est maintenant au travail pour permettre à l’institution de garder, sinon d’améliorer sa crédibilité.

D. Evariste Ouédraogo

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