ALe ministère de la Santé, à travers la direction générale des études et des statistiques sectorielles, organise, du 27 au 29 novembre 2013, un atelier en vue de la mise en place d’un réseau des champions en plaidoyer pour le financement adéquat de la santé au Burkina.
La cérémonie d’ouverture de la rencontre a été présidée par le secrétaire général du ministère de la Santé, Amédé Prosper Guigmdé.
Le constat est triste. La plupart des pays en développement, ceux de l’Afrique notamment, font face à de grands défis en matière de santé. Quand les centres de santé existent, ils ne disposent pas toujours de tous les moyens matériels, humains, logistiques, pour l’accomplissement de leur mission. Le goulot d’étranglement est essentiellement le manque de ressources adéquates. Selon les spécialistes du domaine de la santé, des progès ont été réalisés dans la mobilisation des finances au profit du secteur. Mais les attentes restent nombreuses. Face à cette problématique, les Etats membres de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest, réunis à Abuja au Nigéria, avaient pris l’engagement de consacrer au moins 15% de leurs budgets au secteur de la santé. Le Burkina, a-t-on appris de Albert Diao de l’Organisation ouest-africaine de la santé, a été l’un des premiers pays à respecter la recommandation. Afin de lever les contraintes liées à la bonne exécution du budget, à l’utilusation adéquate des ressources et à la faible capacité de mobilisation des ressources, il a été recommandé, à Ouagadougou, en 2011, lors d’un atelier de plaidoyer organisé par l’OOAS, la mise en place d’une structure appropriée au niveau de chaque pays pour assurer un suivi adéquat des ressources à consacrer à la santé, en général, et de la mise en œuvre effective de la Déclaration d’Abuja, en particulier. Des pays comme le Mali, la Guinée-Bissau, le Bénin, le Togo ont déjà mis en place ces structures. Le Burkina vient de franchir cette étape par l’organisation, du 27 au 29 novembre 2013, de l’atelier de mise en place du réseau des champions en plaidoyer pour un financement adéquat de la santé. Une trentaine de participants venus des ministères, de la société civile, du secteur privé, de l’Assemblée nationale, ont pour mission d’examiner et adopter les statuts et règlement intérieur du réseau, d’élaborer et adopter le plan d’action du réseau et d’élire les membres du bureau du réseau. Pour le secrétaire général du ministère de la Santé, Amédé Prosper Guigmdé, le résau doit entrer dans une phase opérationelle à partir de janvier 2014.
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