Le projet de renforcement des capacités d’enseignement et de formation de l’Ecole nationale des Eaux et Forêts a été conclu en 2010 entre le gouvernement du Burkina et le Japon à travers l’accord d’un don signé le 2 décembre 2010 d’un montant de 655 millions de Yen, soit environ 3 milliards 275 millions de francs CFA entre le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale du Burkina et l’ambassadeur du Japon au Burkina. Le lancement du projet est intervenu le 19 janvier 2012 et s’inscrit dans le cadre des actions prioritaires à mettre en œuvre dans le plan d’action de Yokohama 2013-2017 et qui sont entre autres, le développement des ressources forestières et de l’appui efficace aux programmes africains visant à assurer une gestion durable des terres et à lutter contre la sécheresse et la désertification. Le Burkina et le Japon, dans la réalisation de ce projet partagent deux objectifs qui sont entre autres, de contribuer au développement durable du pays, la formation des spécialistes chargés de la gestion des forêts et des activités liées à la préservation de l’écosystème. Le don a permis à l’ENEF de se doter d’un amphithéâtre de 550 places, d’un bâtiment à usage de dortoir R+2, de quatre nouvelles salles de classes d’une capacité de 75 élèves chacune, d’un bâtiment à usage de laboratoire et de nouveaux logements pour le personnel. Le don a également servi à l’acquisition des véhicules, des équipements pour les salles de classes, le centre de documentation, la salle informatique, le laboratoire et à la fourniture de matériels didactiques nécessaires à la formation.
Les perspectives pour l’ENEF
Avec ses infrastructures et ces équipements, les autorités souhaitent faire de l’ENEF une école qui permet à chaque apprenant d’obtenir un diplôme reconnu par le CAMES, une école résolument ouverte sur l’extérieur, qui se positionne comme un outil innovant d’intégration africaine. En plus des Nigériens et des Togolais en cette année 2013-2014, l’ENEF compte s’ouvrir aux candidatures en provenance des pays frères du Gabon, du Tchad et du Bénin. L’ambassadeur du Japon, MASATO FUTAISHI, souhaite que ce projet de coopération soit un symbole de l’amitié entre les deux pays et qu’il contribue de manière notable au développement durable du Burkina. Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Salifou Ouédraogo, a invité le personnel ainsi que les élèves à se rappeler chaque jour que la survie de ces infrastructures et équipements dépend d’eux et de l’attention dont ce joyau sera l’objet en matière d’entretien et de préservation. La passation des marchés et la supervision technique des travaux ont été assurées par Japan International Cooperation System (JICS) et la Compagnie Japonaise FUKUNAGA et les entreprises burkinabè ont exécuté les travaux de construction.
Faite un encadré
Japon – Burkina, des amis de longue date
Née dans les années 1995, la coopération entre le Burkina et le Japon s’est diversifiée dans des domaines tels que le renforcement des capacités du Centre National des semences Forestières et l’appui à travers deux projets de coopération technique que sont : « le projet de gestion participative et durable des Forêts dans la Province de la Comoé (PROGEPAF) » et « le projet d’appui à l’organisation de la filière de production de Plants ». En outre, le PANA, en cours d’exécution à travers le PNUD, a bénéficié de la coopération financière du Japon d’un montant de 2,9 millions de dollars US, le service du volontariat, la gestion durable et décentralisée des ressources forestières, l’enseignement et la formation professionnelle.