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Radios et télévisions francophones : le défi de la production locale à la Une
Publié le lundi 25 novembre 2013   |  aOuaga.com


Radios
© Autre presse par Bénéwendé Bidima
Radios et télévisions francophones : l`heure du défi de la production locale
Lundi 25 novembre 2013. Ouagadougou. Le 22e Séminaire de formation des organismes de radiodiffusion-télévision du monde francophone (SEFOR) a débuté ses travaux, placés sous le thème "Face à la concurrence, miser sur la production locale", et qui vont s`étaler jusqu`au 30 novembre


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Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, a donné le coup d'envoi, le 25 novembre 2013 à Ouagadougou, du 22e Séminaire de formation des organismes de radiodiffusion-télévision du monde francophone (SEFOR). Ladite rencontre est placée sous le thème "Face à la concurrence, miser sur la production locale" et se tient jusqu'au 30 courant.


Après l'an 2000, Ouagadougou est à nouveau la capitale des radios et télévisions de l'espace francophone. Pour ce deuxième rendez-vous dans la capitale burkinabè 13 ans après le premier, le défi de la production locale au niveau de la presse audiovisuelle de cette espace est au centre des préoccupations. "Face à la concurrence, miser sur la production locale" est en effet le thème du 22e Séminaire de formation des organismes de radiodiffusion-télévision du monde francophone (SEFOR) organisé par le Conseil des radios et télévisions d'expression française (CIRTEF) en collaboration avec l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et la Radiotélévision du Burkina (RTB).

La rencontre se présente comme une occasion pour se penser sur l'invasion des grilles de programme des radios et télévisions publiques de l'espace francophone par des productions étrangères. Le cas le plus illustratif est celui des télévisions publiques avec les fameuses télénovelas brésiliennes ou vénézueliennes qui ont conquis bien de téléspectateurs et téléspectatrices. A la cérémonie d'ouverture du séminaire, la directrice de la diversité et du développement culturel de l'OIF, Mme Youma Fall a qualifié cet état de fait de menace tout en soulignant qu'il ne faut pas être complexé car il n'est pas spécifique à l'Afrique comme on pourrait bien le penser. Pour illustrer son propos, elle a pris l'exemple de la France où, a-t-elle dit, malgré la force de son industrie cinématographique, les séries américaines occupent le plus de place. Néanmoins, cela ne doit pas constituer une excuse pour ne pas relever le défi de la production locale pour que principalement les télévisions ressemblent à leur public dans les pays francophones tant du nord que du sud. Pour ce faire, il y a lieu que les productions (les fictions) en général et celles africaines en particulier soient de qualité et en quantité suffisante. Et pour leur réalisation, Mme Fall a préconisé la coproduction entre télévisions publiques et avec les producteurs indépendants. En attendant, Mme Fall a fait savoir que l'OIF a déjà posé un acte dans ce sens en lançant avec d'autres partenaires le projet "Capital numérique", qui sera opérationnel en début 2014, qui va consister, par exemple, à remettre en circulation des centaines de documentaires et de fictions produits il y a 10 ou 20 ans, de rendre consultables sur un même site les fonds d'archives des télévisions dans l'optique de permettre la production en commun de séries documentaires, etc.

C'est le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, qui a prononcé le discours d'ouverture au nom du Premier ministre. Il a relevé que pour faire face à la concurrence, les chaînes publiques "n'auront d'autre choix que de produire plus et mieux en valorisant leur patrimoine audiovisuel, en multipliant les coproductions et les initiatives de partenariat public/privé".

Après cet acte officiel, la deux centaine de participants du nord et du sud représentant plus de 50 chaînes de radio et de télévision ont six jours pour plancher sur le thème à travers des ateliers de formation thématique en matière de conception et de réalisation, de recherche de financements innovants, de mutualisation des moyens pour accroître les offres de contenus adaptés.


Séni DABO

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