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Sidwaya N° 7549 du 25/11/2013

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UACO 2013 : Le griot comme médiateur
Publié le lundi 25 novembre 2013   |  Sidwaya




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A l’occasion de la 9e édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO), le professeur Albert Ouédraogo, a animé une conférence sur le thème : « Le rôle du griot dans la préservation de la paix dans la société », le 22 novembre 2013 à Ouagadougou.

Longtemps considérés comme faiseurs de paix dans la société traditionnelle, les griots sont stigmatisés de nos jours. C’est pourquoi pour redorer le blason de ces derniers, une conférence sur le thème : « Le rôle du griot dans la préservation de la paix dans la société », a été animée par le Professeur Albert Ouédraogo, le 22 novembre 2013 à Ouagadougou. Selon le Pr Ouédraogo, le rôle du griot est déterminant et il faut travailler à réhabiliter son image. Il a ajouté que les griots, surtout les griots généalogistes attachés à des traditions séculaires, ont acquis leur art à travers un certain nombre de formations et ils sont les mieux outillés pour permettre à la société de s’inscrire dans la paix durable. « Aujourd’hui, le communicateur traditionnel qu’est le griot a des compétences et est en phase avec la société, parce qu’il parle la langue des populations, il a l’image et le passé de ces dernières. Donc, il est à même de jouer un rôle de construction et de consolidation de la paix », a-t-il précisé. Pour être plus concret, le professeur a pris l’exemple du conflit entre le Burkina et le Mali en 1974 où par le biais de son griot Sékou Touré, a facilité la signature des documents qui a mis fin à la guerre. « A la guerre de 1974, le Burkina Faso et le Mali se sont affrontés pour un lopin de terre, il a fallu que le président guinéen, Sékou Touré, convoque le président malien, Moussa Traoré et son homologue burkinabè, Sangoulé Lamizana, pour les réconcilier. A cette occasion, il a fait intervenir son griot attitré qui a rappelé les pactes d’alliance existant entre les deux belligérants. Toute chose qui a mis fin au conflit », a-t-il justifié. De l’avis du professeur, le griot ne chante pas quelqu’un qui n’est pas capable de se surpasser et tout individu devrait s’inscrire dans cette volonté de se surpasser, parce que cela est un ressort de développement. « Je ne serais pas surpris de voir des griots qui soient des conseillers des hommes politiques, capables de dire à ces derniers, de multiplier des actions positives en faveur de la population. Aussi les griots sont-ils dépositaires d’un certain nombre de savoirs et de sciences, car ils possèdent non seulement l’histoire, la généalogie, mais également les sciences médicales capables d’aider la société à se construire », a-t-il mentionné. Pour terminer, le Professeur Albert Ouédraogo a demandé aux griots d’accepter les mutations sociales, afin de faire de leur art une science, une école. Pour plus de performance, il les exhorte à l’apprentissage des langues officielles et à la maîtrise des nouvelles techniques de l’information et de la communication.

Mahamadou SINGBEOGO
Adissa SAWADOGO
(Stagiaires)

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