UACO 2013 : Hommage aux maîtres de la parole : #aOuaga

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UACO 2013 : Hommage aux maîtres de la parole :

Publié le lundi 25 novembre 2013 | Sidwaya

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9e Edition des Universités Africaines de la Communication (UACO)
Jeudi 21 novembre 2013. Ouagadougou (Hotel Azalai Independence). Début des activités de la 9e Edition des Universités Africaines de la Communication (UACO). ph : Alain Edouard Traoré, ministre de la communication

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Activités artistiques et culturelles

Le ministère de la communication, dans le cadre des activités des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO), a rendu hommage le 22 novembre 2013 aux communicateurs traditionnels à travers la nuit des griots.

« Dans la société africaine bien hiérarchisée d’avant la colonisation où chacun trouvait sa place, le griot nous apparaît comme l’un des membres les plus importants de cette société car c’est lui qui, à défaut d’archives, détenait les coutumes, les traditions et les principes de gouvernement des rois », affirme l’écrivain Djibril Tamsir Niane dans "L’épopée mandingue". C’est pour magnifier ces hommes passer maîtres dans l’art de la parole et de la mémorisation que le Ministère de la communication a initié, le vendredi 22 novembre 2013, la « Nuit des griots », à Ouagadougou. Au cours de cette nuit qui leur a été dédiée les griottes et griots venus du Burkina Faso, du Mali et de la Côte d’Ivoire, ont émerveillé le public, certains par leurs voix dithyrambiques et d’autres par le rythme des guitares, du balafon et des tambours dont seuls les initiés à ce langage pouvaient comprendre le message. Au nombre de ceux-ci, on peut citer, entre autres, Issouf Kiénou, Ousmane Traoré, Dédè Diabaté du Mali et Yah Diabaté de la Côte d’Ivoire. Ces communicateurs traditionnels ont passé des messages de paix et de développement. Selon l’artiste-musicien malien, Issouf Kiénou, griot de caste, les griots ont leur rôle à jouer dans la société traditionnelle et moderne. Car, ils sont les gardiens des traditions africaines. « Depuis l’époque, ce sont les griots qui sont les conseillers des rois. Ce sont eux, les médiateurs qui éteignent le feu, apportent la paix dans les cœurs et dans l’esprit des populations, notamment dans les familles », a-t-il mentionné. Pour lui, cette soirée a permis de valoriser les griots. Par ailleurs, il a saisi l’occasion pour témoigner sa reconnaissance aux autorités burkinabè. « Je remercie beaucoup les autorités burkinabè d’avoir pensé aux griots. Elles nous ont fait comprendre par là que nous ne sommes pas oubliés ; que nous ne sommes pas rejetés par la société et que nous avons toujours notre place », a confié M. Kiénou. Pour le ministre de la Communication, Alain Edouard Traoré, président exécutif des UACO, le griot est un personnage incontournable dans les sociétés africaines. Il a été, il est et il sera certainement un bâtisseur des cités africaines, si on continue à lui laisser la place qui est la sienne dans le développement des cultures, des valeurs sociales africaines. « Dans le Burkina Faso d’aujourd’hui, ces communicateurs traditionnels ont un impact sociologique sur le comportement des citoyens », a dit le ministre. Et d’ajouter qu’il n’y a pas de concurrence entre les communicateurs modernes que sont les journalistes et les griots, mais une complémentarité qui valorise chacun dans son rôle. De son avis, personne ne peut mieux mettre en valeur les traditions africaines, notamment les griots, si ce ne sont les Africains eux-mêmes.

Bakary SON

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