La Coalition nationale contre les pratiques des Mutilations génitales féminines (MGF) vient de voir le jour au Burkina Faso, en vue d’encourager la prise en compte des contenus MGF dans le système éducatif, a-t-on appris samedi, à l’issue du lancement à Ouagadougou d’une campagne nationale de plaidoyer.
La trentaine de membres de la Coalition a 15 mois pour faire intégrer les contenus MGF dans les programmes scolaires au Burkina Faso.
Au cours de la campagne nationale de plaidoyer, ils vont organiser des activités de communication, des réunions avec les décideurs et faire un suivi des conclusions des rencontres.
Le lancement officiel de la campagne nationale de plaidoyer pour la généralisation de l'enseignement des contenus MGF dans le système éducatif au Burkina a été effectué jeudi par la première Dame, Chantal Compaoré, par ailleurs, coordonnatrice de ladite campagne.
Au Burkina Faso, les chiffres en matière de MGF sont toujours effroyables, en dépit des multiples campagnes de sensibilisation et de l'existence de textes réprimant la pratique.
En effet, selon une enquête sur la démographie et la santé réalisée en janvier 2011, 76% des femmes de 15 à 49 sont touchées par les Mutilations génitales féminines.
De même, elles touchent de plus en plus des jeunes enfants et se pratiquent maintenant dans la clandestinité.
Ainsi, les initiateurs de la Coalition estiment qu'il faut impliquer les enfants dans les actions en intégrant des modules de formation sur les MGF dans les programmes scolaires au Burkina Faso.
Selon les initiateurs, 1386 enseignants du primaire et secondaires ont été formés dans quatre régions du pays (Est, Sud-Ouest, Nord et Sahel) et 78 formateurs sont disponibles dans les 13 régions du pays pour mener la campagne.
