En prélude à l’ouverture du 6e congrès ordinaire de la confédération générale du travail du Bukina (CGT-B), le comité d’organisation a fait l’état des lieux des apprêts de l’événement au cours d’une rencontre avec les hommes de médias, le 22 novembre à la Bourse du travail de Ouagadougou.
« Dans le contexte international et national complexe actuel, capitalisons l’expérience du mouvement syndical révolutionnaire dans notre pays et élevons davantage notre niveau de conscience politique et syndical en vue de renforcer la CGT-B et lui permettre d’occuper pleinement sa place dans la lutte que mènent les travailleurs et le peuple pour rejeter le fardeau de la crise du système capitaliste-impérialiste et pour la satisfaction de leurs légitimes aspirations ». C’est sous le phare de cette thématique que les militants et les sympathisants de la CGT-B tiendront le 6e congrès du CGT-B. Au menu de ce rendez-vous, le 2e secrétaire général de l’organisation syndicale, Bassolma Bazié, a cité des séminaires de formations et des tribunes d’échanges mais aussi des activités qui se tiendront en marge du congrès à savoir, la rencontre des femmes militantes de la CGT-B le mardi 26 novembre 2013 au CADIPP de Ouagadougou et une rencontre syndicale internationale autour du thème : « Unité de lutte et solidarité internationale comme une des réponses aux agressions du système capitaliste contre les travailleurs et les peuples . Le congrès qui devra réunir les délégués des différentes fédérations et syndicats professionnels de la CGT-B sera aussi le lieu de jeter un regard rétrospectif sur le bilan de 25 ans de lutte syndicale de la confédération. « Ce congrès historique qui se tient dans un contexte socio politique national particulier a pour objectif global de faire le bilan critique de la mise en œuvre du syndicalisme révolutionnaire de lutte de classes dans notre pays par la CGT-B et ses structures de base mais également de l’unité syndicale en cours depuis près de 15 ans et dans laquelle la confédération est fortement engagée. Il sera question également d’examiner et d’adopter les documents présentés par le bureau national et de renouveler la direction de la CGT-B », a laissé entendre Bassolma Bazié. Concernant les rumeurs relatives à un éventuel départ de Tolé Sagnon, secrétaire général de la CGT-B, Bassolma Bazié a donné lecture de l’article 27 du statut de l’organisation qui dispose que seul le congrès est l’instance habilitée à élire un nouveau bureau. Le choix du thème du congrès selon le chargé de formation, Nobila Ouédraogo, interpelle à l’intensification et à l’innovation de la formation dispensée aux militants pour s’adapter au contexte actuel marqué par un diktat du « capitalisme et de l’impérialisme ». Le contexte de la création de la CGT-B s’est invité dans les échanges entre les hommes de médias et les membres de la CGT-B. selon Jean Michel Tankoano, secrétaire confédéral aux relations extérieures, la CGT-B est née dans le souci de répondre à un besoin de lutte révolutionnaire et de classes. A l’en croire, l’idée de la CGT-B portée sur les fonts baptismaux le 29 octobre 1988 a fait l’objet de réflexion depuis 1976. La révolution étant hostile a l’expression de la liberté syndicale, il fallait attendre la période post-révolutionnaire pour que la CGT-B voit le jour. Le congrès qui se tient du 27 au 30 novembre sera aussi le lieu de lancer la commémoration du 25e anniversaire de la CGT-B. ainsi, toute l’année 2014 sera consacrée à cette commémoration. « Toute l’année syndicale sera placée sous le signe de cet anniversaire pour lequel diverses activités seront organisées aussi bien au niveau central qu’au niveau des structures déconcentrées. A l’occasion de ce congrès, un hommage particulier sera rendu aux pionniers de notre confédération », a déclaré les membres du bureau de la CGT-B. Aux termes des dispositions du statut de la CGT-B, le congrès se tient chaque 4 ans. Cependant, depuis la tenue du congrès de 2006, aucun autre congrès n’a été organisé. Pour expliquer cette situation, Bassolma Bazié a avancé que les textes permettaient en cas de nécessité de déroger à cette règle. Selon jean Michel Tankoano, il fallait s’accorder du temps pour préparer le congrès qui nécessite une importante mobilisation de moyens matériels et humaine à la taille de la structure qui compte 12 syndicats professionnels et plus d’une centaine de comité CGT-B .
