En marge du forum, une conférence sur le thème «Société civile et démocratie» a eu lieu auVillage de la solidarité internationale à la place Bellecour à Lyon, le dimanche 17 novembre 2013.La conférence a été co-animée par Saran Touré, présidente du club de la presse en Guinée et vice-présidente de Reporters Solidaires, Rabia Ben Abdallah actrice de la société civile tunisienne et Christian Delorme, membre de l’organisation de la marche contre le racisme et pour l’égalité des droits en 1983 en France. Ils ont chacun présenté l’état de la démocratie dans leurs pays respectifs. Le rôle incontournable que joue la société civile dans les processus de démocratisation n’est pas passé sous silence. En effet, si en Tunisie, la démocratie est encore en construction, « la lutte pour la promotion des droits humains, la liberté d’expression, la justice est surtout et toujours menée par des femmes ». D’où, soutient Rabia Ben Abdallah, la nécessité du soutien de la coopération internationale car la transition démocratique en Tunisie se passe actuellement dans la douleur. Quant à la Guinée, les choses ne sont pas au beau fixe depuis 1958, année d’accession à l’indépendance. Tout compte fait, les acteurs de la société civile, de même que les média, ne se lassent pas de participer au débat politique. La question qui se pose, selon Mme Saran Touré est : « Comment renforcer la société civile afin qu’elle joue pleinement son rôle de renforcement de la démocratie?». Christian Delorme qui s’est beaucoup attardé sur la question du racisme, a rappelé que la victoire du parti socialiste en 1980 est due aux multiples luttes de la société civile. Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, les associations anti-racistes ont du mal à se faire entendre. Les comportements et propos racistes fusent à tout bout de champ partout en France. Il n’y a pas, fait-il savoir, d’analyses ou de discours sérieux sur l’immigration. La question du droit d’asile reste encore une problématique ; l’Église s’appauvrit de plus en plus.... Et Mr Delorme de conclure que les crises économiques, financières tirent, sans doute, leur source d’une crise de la démocratie.