Le mercredi 20 novembre 2013, au centre Abbé Pierre de Koudougou, le comité d’organisation des Nuits atypiques de Koudougou (NAK) a tenu une conférence au cours de laquelle il a annoncé les couleurs des NAK 2013. Présidée par le directeur des NAK, Koulbi Koala, la conférence de presse a porté sur l’esprit, le contenu et les attentes des NAK, ainsi que sur les difficultés de cette 18e édition. Laquelle édition est placée sous le patronage de Baba Hama, ministre de la Culture et du Tourisme, et le parrainage de Alain Zoubga, ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale.
Prévues pour se tenir du 27 novembre au 1er décembre 2013, les NAK 2013 (Nuits atypiques de Koudougou) porteront sur le thème « Culture, économie sociale et solidaire ». En prélude à cette fête culturelle organisée par l’association Beneb Nooma depuis 18 ans, le comité d’organisation a tenu une conférence de presse. Après une minute de silence en la mémoire des disparus, le directeur des NAK, Koudbi Koala, a situé les hommes de médias sur les points clés de la conférence : « L’esprit, le contenu, les attentes, les difficultés et les forces du festival ». En effet, il a laissé entendre que depuis le succès éclatant de l’édition 2012, qui a coïncidé avec la célébration du 52e anniversaire de notre indépendance à Koudougou, le comité d’organisation a entrepris des démarches pour se professionnaliser et pour rechercher de ’’ nouveaux partenaires pour adosser le festival à de solides socles’’, même s’il a émis le vœu d’un autofinancement du festival. Qu’à cela ne tienne, les préparatifs vont bon train, selon le directeur des NAK. Celui-ci a d’ailleurs rassuré que les NAK sont dans une bonne phase, étant donné que « la rue marchande n’a plus une seule place de libre sur les 200 stands construits depuis une semaine ».
Le directeur a tenu à mettre en lumière le contexte dans lequel se situe le thème de la présente édition : « A l’allure où le monde avance, le seul rempart que nous, peuples des pays dits sous-développés, avons contre l’assimilation du rouleau compresseur de l’économie de marché, c’est l’économie sociale et solidaire de nos cultures ». « Ce thème sera épluché par d’éminentes personnalités du monde culturel, économique et social sous l’accompagnement du parrain », a promis le comité d’organisation. « Nous ne pouvons pas fixer le prix des stands à plus de 35 000 F CFA cette année au risque d’être en porte à faux avec notre thème», a fait remarquer le coordonnateur des NAK, Alexandre Sawadogo. En tout cas, ce sont environ 26 groupes musicaux du Mali, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Togo et bien évidemment du Burkina Faso qui sont attendus cette année. Les organisateurs ont décidé de passer de 4 à 5 soirées cette année. La soirée spéciale burkinabè est prévue pour le dimanche 24 novembre au cours de laquelle 21 groupes musicaux feront le bonheur du public. Avec 82,83% d’acquis sur le budget prévisionnel de 69 086 900 F CFA, le directeur promet une réussite pour cette édition. S’il est vrai que la population s’est appropriée les NAK, force est de reconnaitre que « les moyens font défaut pour offrir une meilleure plate-forme d’échanges commerciaux et de rencontres », à en croire le comité d’organisation. Le comité d’organisation des NAK dispose d’un site de 5 ha et cela fait déjà 2 ans que la pose de la première pierre a été effective. Le comité d’organisation dit être dans l’attente d’un financement pour bâtir un siège propre aux NAK. En effet, Koudbi Koala a rappelé qu’ « au temps de Tertius Zongo, celui-ci a promis, devant tout le monde, que le projet de construction d’une salle polyvalente soit remis à l’association Beneb Nooma en qui il a placé sa confiance en matière de visibilité». Malgré cette instruction, l’association s’est vue dépossédée du projet au profit de la commune, au temps du maire Zagré. C’est pour cela qu’il a lancé ce cri du cœur : « Plaidons tous pour que les bonnes volontés accompagnent les NAK dans le difficile projet d’acquisition d’un site adéquat au profit de tous » .