L’Alliance pour les Ecosystèmes (AE) organise du 19 au 22 novembre 2013 à Ouagadougou, un atelier sous régional sur le renforcement de la résilience au changement climatique à travers la régénération naturelle assistée (RNA).
C’est dans le souci de permettre la maitrise de la régénération naturelle assistée (RNA) par les experts du domaine de la gestion des ressources naturelles, que se tient un atelier international dans la capitale burkinabè. Cette initiative va permettre à la vingtaine de participants d’évaluer et d’explorer les pistes de promotion de la RNA. Il s’agira pour eux à travers les échanges de se familiariser aux différentes typologies de la RNA, revisiter les bonnes pratiques existantes en matière de pratiques agro-forestières, explorer les stratégies pour une diffusion de ces pratiques et leur prise en compte dans les politiques nationales… Les participants seront également formés au cours de ce séminaire, sur la stratégie de lobby et de plaidoyer en la matière. A cet effet, il est prévu outre les échanges, une visite de terrain dans la province du Yatenga. Dans la cité de Naaba Kango, ils auront à visiter quelques sites où la RNA a été pratiquée avec succès et discuter avec les communautés des avantages et contraintes de l’approche. Financé par le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas, l’AE est un programme de cinq ans qui vise l’utilisation durable, la conservation et la restauration des écosystèmes des pays du sud.
Le sahel est l’une des zones les plus vulnérables au réchauffement climatique. A en croire le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les prévisions sur le long terme montrent des sécheresses plus fréquentes et plus longues dans la région dues à l’augmentation des températures globales. Face à cette situation, la régénération naturelle assistée (RNA) apparait comme une stratégie à même d’aider les communautés à s’adapter audit changement. C’est une pratique d’agroforesterie, a indiqué le coordonateur du programme « Alliance pour les Ecosystèmes » (AE), Joseph Lumumba, qui consiste à retenir et protéger des essences d’arbres locaux dans des parcelles individuelles en vue de permettre leur régénération. L’objectif à terme est d’augmenter le nombre d’arbres dans le paysage agricole afin d’améliorer la fertilité des sols et freiner leur érosion