ALGER - Le ministre burkinabé des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibril Bassolé, en visite lundi à Alger, a plaidé pour un "processus évolutif" dans le règlement de la crise qui secoue le nord du Mali depuis plusieurs mois, a rapporté l`agence APS.
"Nous fondons beaucoup d`espoir que les assises nationales qui ont été annoncées au Mali soient véritablement une occasion pour les Maliens de se retrouver,consolider leurs instituions et définir ensuite les différentes étapes de ce processus de transition", a fait savoir M. Bassolé au terme de sa rencontre avec son homologue algérien Mourad Medelci.
M. Bassolé a estimé que ce "processus évolutif" devrait permettre au Mali d`aller vers "des élections apaisées et acceptées de tous" en vue de doter le pays d`institutions stables, gage du règlement durable de la crise dans le pays.
Il a indiqué que sa visite entre dans le cadre de l`évaluation du "processus de normalisation" entrepris pour le Mali, notamment après la réunion du Comité de soutien et de suivi sur la situation au Mali, tenue le 19 octobre 2012 à Bamako.
Il s`agit de "pouvoir assurer l`autorité de l`Etat (malien) sur toute l`étendue du territoire", a noté M. Bassolé, souhaitant que l`Algérie et le Burkina Faso se consultent de manière permanente pour "aider efficacement le Mali".
A propos de l`éventualité d`une intervention militaire dans le nord Mali, M. Bassolé a déclaré que les deux pays ont tenu à préciser le fait qu`"il n`y a pas d`opposition et de clivage entre les pro-interventions militaires et les anti-interventions militaires".
"Il est très clair que, de notre point de vue, nous devons combiner l`approche politique et diplomatique avec l`usage éventuel de la force pour lutter contre le phénomène du terrorisme et du crime organisé", a-t-il poursuivi.