La direction des affaires monétaires et financières du ministère de l’Economie et des Finances a organisé les 18 et 19 novembre 2013 à Bobo-Dioulasso, une formation au profit des Présidents de conseils d’administration (PCA) des Etablissements publics de l’Etat. Sixième du genre, la formation a rassemblé les 25 nouveaux responsables, nommés en novembre 2012.
Après une année d’exercice de leur fonction, les 25 présidents de conseils d’administration (PCA) des Etablissements publics de l’Etat se sont retrouvés à Bobo-Dioulasso pour renforcer leurs compétences. Le premier jour de cette session de formation s’est déroulé autour de deux modules, notamment, « la fonction du PCA : rôle et responsabilités » et « le rôle du PCA dans l’approbation des marchés publics : cas pratiques ». Le dernier module, selon le chef de service des Etablissements publics de l’Etat (EPE), Gaoussou Gandéma, constitue l’ossature de ces formations au contenu invariable que les formateurs répètent chaque année à l’attention des PCA. Assis sur les fondamentaux de leurs missions, ces nouveaux promus à la tête des conseils d’administrations ont été par la suite formés à « la nomenclature budgétaire des EPE », « l’analyse du budget des EPE : cas pratiques » et à
« l’analyse des états financiers et du rapport de gestion du conseil d’administration d’EPE ». Les PCA, a affirmé M. Gandéma, sont des acteurs-clés de l’administration publique qui ont le pouvoir de décision dans les établissements publics. Ils adoptent les budgets et les rapports en fin d’année, approuvent les marchés, arrêtent les comptes, représentent l’établissement devant l’assemblée générale des EPE. Si les formations étaient, auparavant, organisées pour les anciens et les nouveaux PCA, cela n’est plus le cas aujourd’hui, a expliqué le formateur. Les nouveaux promus auront des sessions sur les modules de base et ne seront réunis avec les anciens, qu’en cas de nouvelles réglementations. C’est le cas par exemple de l’adoption à l’Assemblée nationale d’une loi portant sur la règle de création des catégories des EPE en avril dernier.
Mieux orienter les nouveaux PCA
De l’avis du chef du service des EPE, l’impact de ces formations sur le fonctionnement de ces établissements est indéniable. « Très souvent, ceux que l’on nomme dans les conseils d’administration ne savent pas toujours leur rôle », a-t-il soutenu. Et les financiers qui sont sur le terrain peuvent leur fournir des rapports qu’ils vont adopter sans se rendre compte de quoi que ce soit. Pour lui, les échos qu’ils reçoivent des personnes formées et les résultats engrangés dans le travail attestent du bien-fondé de ces formations. « D’année en année, quand nous examinons les documents qu’ils adoptent, nous constatons que ceux-ci gagnent en qualité », a-t-il souligné. Désormais située sur son rôle et ses responsabilités, la PCA de l’Institut national des statistiques et de la démographie (INSD), Marie Béatrice Tassimbédo, a affirmé qu’elle donnera ainsi les orientations nécessaires au directeur général, veillera à la bonne gestion des deniers publics et assurera la bonne gestion des missions qui incombent à sa structure. « La présente formation est beaucoup basée sur les aspects financiers et malgré que je sois financier, il y a des éléments que je ne maîtrise pas parce que je ne suis encore sur le terrain », a précisé Mme Tassimbédo. Elle a affirmé avoir connu des astuces de plus pour pouvoir veiller au contrôle de la gestion à l’INSD. Le Pr Ali Ouédraogo, PCA de l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso (UPB), reconnaît également avoir appris quelque chose de fondamental, notamment sur le budget qui doit être unique, bien présenté, équilibré. De plus, il pense que ces formations donnent des rudiments qui permettent d’élaborer de bons rapports, pour voir l’évolution du budget de l’EPE. Tout en saluant les présentateurs pour « les brillants exposés et avec beaucoup de pédagogie », M. Ouédraogo a souhaité, compte tenu de l’évolution des textes, que les formations soient régulières, pour que les PCA s’adaptent à ceux-ci.