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L’Observateur Paalga N° 8503 du 20/11/2013

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Retour sur le match de Blida : Ils ont tout orchestré pour l’échec des Etalons
Publié le jeudi 21 novembre 2013   |  L’Observateur Paalga




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On y a cru jusqu’au bout mais un autre adversaire n’était pas loin.
C’est l’arbitre Badara Diatta dont le sifflet a influé sur le résultat. En tout cas, tout a été orchestré le mardi 19 novembre 2013 au stade Mustapha-Tchaker de Blida pour barrer la route du Mondial 2014 aux Etalons du Burkina. Comme si tout cela ne suffisait pas, la délégation burkinabè, qui retournait à l’hôtel après le match, a souffert sur l’itinéraire et une des vitres du car des joueurs a été brisée par des supporters surexcités.

C’est à deux heures du coup d’envoi de ce match Algérie # Burkina que l’équipe a quitté l’hôtel des Roses. Dans les artères de la ville où passe le car des joueurs, suivi de celui des autres membres de la délégation, des policiers et des gendarmes ont pris position sans doute depuis une certaine heure.

Des supporters des Fennecs, qui n’ont peut-être pas pu avoir des tickets d’entrée au stade, font des photos à notre passage et lèvent les doigts pour donner le résultat du match. En route, nous sommes surpris par une pluie fine et ce n’est pas du tout étonnant puisque le ciel est couvert.

A 16 h 25 TU, 17 h 25 heure locale, l’équipe fait son entrée dans une des cours du stade. Aussitôt des gendarmes s’affairent autour du car. Dans celui où je me trouve, j’entends des chants des supporters des Verts. Les joueurs descendent et on les conduit directement à un couloir qui mène à leurs vestiaires.

Nous les suivons et dans un espace presque réduit, l’arbitre, Badara Diatta, et ses assistants, Djbril Camara, El hadji Samba, et le quatrième arbitre, Diedhiou Malang, sont en train de prier. Demandent-ils à Dieu de les guider pour la bonne direction du match ?
Un accompagnateur demande aux journalistes burkinabè de le suivre. On se retrouve dans la main courante. Avant l’heure, le stade affiche complet.

Le guide nous confie à un confrère algérien chargé de nous amener dans la tribune de presse. Mais que de difficultés pour franchir un petit portail qui mène à notre lieu de travail. L’attente est pénible. Nous n’avons pas de badges, et cela par la faute de la Fédération algérienne de football (FAF), qui nous a carrément ignorés alors qu’à l’aller, nos confères algériens ont été bien traités à ce niveau. Mieux, ils étaient encore bien installés dans la tribune de presse et à la mi-temps, on leur a même servi des boissons fraîches.
Nous poireautons une trentaine de minutes avant d’accéder à la tribune de presse, qui n’a pas de table et ne parlons même pas de Wifi. Chacun s’installe comme il peut dans ce lieu sale qui ne permet même pas de voir tout ce qui se passe sur le terrain. En effet, il vous arrive de vous lever pour suivre une action parce que des fers vous gênent.

Le but matinal des Etalons

17 h 35 TU : les deux équipes sortent pour s’échauffer. Le trio arbitral est aussi là et fait un footing. Peu de temps après, l’ambiance monte d’un cran après l’exécution des hymnes. Le public, cette fois, s’est gardé de siffler alors qu’il est passé maître dans l’art dans ce domaine.

18 h 20 TU : le directeur du jeu libère les 22 acteurs. On joue une minute 53 secondes quand les Etalons amorcent une belle combinaison qui prend de court le bastion défensif adverse. Charles Kaboré, dans la foulée, trouve l’ouverture, mais l’arbitre Badara Diatta ne valide pas le but on ne sait pourquoi. Il est le seul à le savoir. Pourtant, au départ de l’action, il n’y a eu ni hors-jeu ni irrégularité. S’il y a faute, elle est donc sortie de l’imagination de Diatta.

Cette réalisation matinale refroidit l’ardeur des inconditionnels des Fennecs qui, par la suite, donnent un peu de la voix. Les Etalons, bien en place, jouent leur foot sans chercher à connaître les intentions de l’arbitre venu de Dakar.

Le premier quart d’heure passé, ils tiennent bon et ne se préoccupent pas des chants qui partent des gradins. Avec une bonne maîtrise du ballon, le capitaine Charles Kaboré et ses équipiers dominent les Verts, qui sont visiblement tétanisés par l’enjeu.

Les Fennecs, tels qu’on les voit évoluer, sont prenables et il suffit d’oser. Les nôtres sont dans le match et bousculent sérieusement les locaux qui commettent des fautes sur le porteur du ballon. Un tacle dangereux de Madjid Bougherra est négligé par Badara Diatta qui a oublié qu’il a un carton rouge dans sa poche noire.

A 0-0 à la mi-temps, les poulains de Paul Put viennent de faire la moitié du chemin. Ils sont désormais à 45 minutes du bonheur et il faudra encore se montrer solidaire.

19 h 25 TU : les deux concurrents reviennent des vestiaires pendant que les chants reprennent de plus belle. La reprise du jeu intervient une minute plus tard et à la 48e minute, Bougherra profite d’un petit cafouillage pour battre Daouda Diakité.

Les Verts, à partir de cet instant précis, sont au Mondial 2014. Mais pour le moment, le match n’est pas terminé et c’est aux Etalons de réagir surtout que ce but est venu au mauvais moment.

A la 63e minute, Paul Put jette dans la bataille Bertrand Traoré et Aristide Bancé : deux changements pour tenter de redresser la situation. Mais le but tant attendu ne vient pas. Comme dans tout match, les temps additionnels ne manquent pas et les quatre minutes présentées par le quatrième assistant n’ont pas été épuisées. C’est le coup de pouce de trop. Une bonne aubaine qui permet aux Verts de jubiler de même que leurs fans qui allument des fumigènes dans les tribunes. Côté burkinabè, la déception est totale.


Retour difficile à l’hôtel des Roses

21 h 21 TU : Nous sommes en route pour l’hôtel des Roses. Dans différentes rues de Blida, l’heure est à la fête et pourtant leur victoire est arrachée par les cheveux et voulue par l’arbitre Diatta. Sur l’itinéraire, ce sont des supporters violents et belliqueux qui s’en prennent aux deux cars qui transportent les joueurs et les autres membres de la délégation. La foule hostile manifeste bruyamment. Si on avait gagné, la situation serait tout autre et là on peut dire que Dieu sait ce qu’il fait. La voie est bloquée et on avance à pas de tortue. C’est infernal. La sécurité est débordée.

22 h 36 TU : on arrive enfin à l’hôtel. Une des vitres du car des joueurs est touchée et présente un petit trou béant. Au moment de partir, les responsables de ce complexe hôtelier retiennent leurs hôtes pour des problèmes de cuillères et de fourchettes qui auraient disparu. C’est incroyable et on n’a pas cédé devant de telles bassesses.

A 2 h 44 TU, le MC. Douglas (MD 87) d’Air Burkina quitte l’aéroport Houari-Boumediene. Dans cet appareil, la sécurité est réelle puisqu’on laisse derrière nous une ville dangereuse où des voyous et des vagabonds de tout acabit se sont illustrés tristement. Tout était orchestré non seulement pour gagner, mais aussi pour mener la vie dure à la délégation burkinabè.

Badara Diatta : voilà un nom qu’on n’oubliera pas quand on reparler chaque fois de ce match Algérie # Burkina du 19 novembre 2013. C’est honteux, ce qu’il a fait et il est possible qu’on lui ait fait des promesses mirobolantes

De l’un de nos envoyés spéciaux à Blida Justin Daboné

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