Le match retour comptant pour les éliminatoires de la coupe du monde « Brésil 2014 » qui a opposé les Fennecs d’Algérie aux Etalons du Burkina, joué le mardi 19 novembre 2013, a été vécu dans une ambiance particulière dans la ville de Sya. L’ambiance surchauffée et euphorique d’avant match dans les différentes artères de la cité a vite mué en désarroi et en désillusion qui se lisaient sur tous les visages, au coup de sifflet final. Dans cette désillusion mêlée à la colère contre l’arbitrage sénégalais, Badara Diatta, un Sénégalais qui avait pris fait et cause pour l’arbitre, a failli faire les frais de la vindicte populaire.
Bobo-Dioulasso, à l’instar des autres villes du Burkina, a vécu avec grande émotion et grande passion le match retour comptant pour les éliminatoires de la coupe du monde « Brésil 2014 » qui a opposé les Fennecs d’Algérie aux Etalons du Burkina. Tous les espoirs étaient fondés et la certitude de voir le 11 national fouler le sol du Brésil était permise. Mais au coup de sifflet final, c’est la déception, le désarroi et la désillusion qu’on pouvait lire sur chaque visage et certains n’arrivaient pas à digérer le fait que les Etalons ne fassent pas partie de la grande fête du football mondial au Brésil. Tous en voulaient à l’arbitre sénégalais, Badara Diatta, crédité d’une mauvaise prestation. Dans tous les espaces publics, kiosques, restaurants et maquis, l’arbitre est pris à partie et les invectives de toutes sortes fusaient de partout. Nul besoin de dire que dans ces circonstances et en ces lieux, Il ne faisait pas bon être Sénégalais. Et pourtant. Un Sénégalais, tenancier d’un kiosque à café en plein centre ville, pour l’occasion avait installé un poste téléviseur dans son kiosque pour permettre à sa clientèle et autres badauds de vivre l’évènement en direct et dans une ambiance bon enfant, puisque tous étaient acquis à la même cause, pousser les Etalons jusqu’à la victoire finale. Mais, cette ambiance s’est vite détériorée à quelques minutes du coup de sifflet final, car au regard des décisions de l’arbitre, les invectives et les injures de toutes sortes et de tous ordres étaient adressés à l’arbitre et on pouvait même deviner que si celui-ci était à leur portée, il passerait un sale quart d’heure, tellement le courroux des supporters était à son paroxysme. C’est donc dans ce contexte que le tenancier du Kiosque et compatriote de l’arbitre, piqué par une témérité aberrante ou tout au moins un esprit suicidaire, ne pouvant pas supporter les injures à l’encontre de son compatriote qui officiait le match, a pris fait et cause pour celui-ci, le défendant et répondant aux injures par des injures. Il n’en fallait pas plus pour donner à la foule une occasion de passer sa colère. S’en est suivie une course-poursuite et l’impertinent, pour échapper à la vindicte populaire, s’est refugié dans son kiosque.
Qu’à cela ne tienne, le kiosque est passé à sac, tout ce qu’on pouvait trouver sur place est réduit en morceaux. Non content de n’avoir pas mis la main sur lui, certains se sont résolus à casser la porte de l’échoppe et tandis que d’autres suggéraient qu’on mette le feu au kiosque, c’est sur ces entrefaites qu’une équipe de la Brigade anti-criminalité (BAC) s’est rendue sur les lieux pour calmer les ardeur et extirper l’infortuné .
