La République de Chine Taïwan organise, du 19 au 25 novembre 2013 à Ouagadougou, une formation sur l’auto-emploi au profit des enseignants et formateurs des centres de formation professionnelle.
La République de Chine Taïwan partage son expérience en matière de promotion de l’entreprenariat privé avec le Burkina Faso. Comment développer sa propre affaire à partir des connaissances acquises ? Comment accéder aux financements pour l’auto-emploi ? Les éléments de réponses à ces questions vont être donnés à l’atelier de formation des formateurs, organisé par l’ambassade de Taïwan au Burkina Faso en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères dudit pays. Les thèmes à développer pendant cette formation qui se déroule du 19 au 25 novembre 2013 à Ouagadougou portent, entre autres, sur « Le crédit à la création d’entreprise pour les femmes et les personnes âgées », « L’emploi des jeunes par les entreprises » et « L’auto-emploi ». Pour les organisateurs, cette activité constitue une suite logique du soutien apporté par Taïwan dans la mise en œuvre du Programme de renforcement de la formation professionnelle (PRFP). Selon le représentant de l’ambassadeur de la République de Taïwan au Burkina Faso, Tseng Jung Chieh Roger, elle constitue un acte majeur dans l’expression de la volonté de son pays de renforcer l’appui technique et financier au PRFP. Selon la représentante du coordonnateur dudit programme, Minata Ouédraogo, la formation vient à point nommé, vu que l’auto-emploi est au centre de l’exécution de la deuxième phase du PRFP. La formation, de son point de vue, va contribuer à dynamiser l’entreprenariat privé, la création d’emplois, et partant à la résorption du chômage. C’est pourquoi, elle a exprimé sa gratitude à l’ambassade de Taïwan au Burkina Faso et aux différents participants parmi lesquels, les professeurs des centres de formation, ceux des lycées techniques, les représentants des ministères en charge de la jeunesse, des enseignements secondaire et supérieur, les acteurs du secteur privé. Selon M. Roger, l’objectif principal recherché à travers cette formation est l’insertion socioprofessionnelle des élèves issus des centres de formation professionnelle. « A quoi serviraient toutes ces ressources si les jeunes formés n’arrivent pas dans les délais raisonnables à entrer dans le monde du travail ? ». C’est pour répondre à cette préoccupation que la République de Chine Taïwan a décidé de renforcer les capacités des formateurs en matière de formation à l’auto emploi. Ceux-ci, à leur tour, vont transmettre les connaissances reçues aux apprenants du Centre de formation professionnelle de référence de Ziniaré et aux lycées professionnels. A ce propos, M. Roger a invité les participants à s’impliquer dans les débats pour approfondir les réflexions sur les différentes thématiques. Par ailleurs, pour atteindre les résultats escomptés, un prêt de démarrage d’un million de FCFA va être octroyé aux apprenants des centres de formation professionnelle souhaitant se lancer dans l’entreprenariat. Taïwan entend ainsi, comme l’a expliqué le diplomate, partager d’une part, son savoir-faire en matière technique et technologique, et d’autre part, cultiver l’esprit entrepreneurial et son expérience dans la création des Petites et moyennes entreprises ou Petites et moyennes industries (PME/PMI). La République d’Haïti avec cinq participants est attendue pour son témoignage sur ses initiatives de promotion de l’entreprenariat. A écouter le directeur du Centre de développement de l’entreprenariat du ministère haïtien en charge de l’entreprenariat, Jeliel Antoine Darius, plusieurs programmes bénéficiant d’appuis divers existent. Toutefois, l’expérience burkinabè et taïwanaise dans ce domaine va concourir à les rendre plus efficaces, notamment en ce qui concerne la recherche de financement et la structuration du secteur informel qui occupe plus de 80 % de la population. En effet, a-t-il poursuivi, Haïti ambitionne de faire des PME/PMI, le pilier de la croissance économique et de développement.