«Donner une information saine et objective à la population», c’est la mission que se sont assignée les forces de sécurité en décidant d’intensifier la présentation des fruits de leurs investigations aux hommes de médias. Le dernier acte de cette volonté de rendre compte vient de la Brigade ville de gendarmerie de Bogodogo. Les agents de cette Brigade étaient face à la presse dans l’après-midi du lundi 22 octobre 2012 pour avoir mis fin à la carrière d’une bande de sept (07) personnes dans la cybercriminalité.
Le film de l’arrestation de la bande avec le commandant de la compagnie de Kadiogo, le lieutenant Bapan Niangao : «Dans la matinée du 06 octobre 2012 à 09h45, la brigade ville de gendarmerie de Bogodogo a été saisie par des personnes dignes de foi de ce que des individus habitant des villas sises dans les secteurs 16 et 17 de la ville de Ouagadougou se livreraient à la contrefaçon de documents à partir de leurs ordinateurs via internet et extorqueraient des fonds à des honnêtes citoyens et autres établissements bancaires de divers pays. Agissant pour certifier les renseignements reçus, deux équipes se sont rendues simultanément dans les domiciles ciblés et ont pris les occupants en flagrant délit sur leurs outils informatiques en pleine navigation internet. Sept (07) personnes ont été interpellées et conduites à la sous-unité. Neuf (09) ordinateurs portables, un écran et une unité centrale ont été saisis. Pour se convaincre des activités réelles que mènent ces individus peu recommandables, un informaticien a été requis pour la circonstance par le commandant de brigade afin qu’il investigue sur chaque outil saisi. Les expertises du technicien ont permis de déterminer et de relever les infractions suivantes : escroquerie, contrefaçon, faux en écriture et usage de faux portant sur des documents administratifs, financiers, judiciaires et personnels. Interrogés, la plupart ont réfuté les faits tandis que le nommé Onubuya Chiké Georges, informaticien de profession, avoue son forfait. Il précise s’être installé définitivement au Burkina Faso depuis courant 2009 où il évolue dans la cybercriminalité. Son mode opératoire consistait à intercepter les mails des usagers et à leur envoyer des mails avec des fausses propositions. Si les intéressés tombent dans le piège, alors il reçoit les fonds par virement bancaire et ensuite rompt le contact».
Des spécimens de documents contrefaits, composés, entre autres, de passeports, certificats d’hérédité, carte de crédit, ont été découverts dans leurs machines. Les délinquants interpellés seront déférés devant les autorités judiciaires, et ils risquent une peine d’emprisonnement comprise entre cinq et dix ans. Si cette bande est tombée dans les mains des pandores, c’est grâce à un coup de fil venu de la population ; c’est pourquoi les animateurs de la conférence de presse demandent à la population de signaler aux forces de sécurité tout fait suspect.