La Banque mondiale a commémoré, le lundi 18 novembre 2013, la Journée africaine de la statistique. C’est par une vidéoconférence que le bureau de Ouagadougou et les agents de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) ont suivi la session depuis le siège de la Banque mondiale à Washington.
« L’outil statistique est indispensable pour les économies modernes », a indiqué la représentante-résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso, Mercy M. Tembon. C’est pour cette raison que la Banque mondiale a commémoré, ce lundi 18 novembre 2013, la Journée africaine de la statistique sur le thème : « La promotion de statistiques de qualité pour le développement ». Depuis le siège de l’institution basée à Washington, plusieurs capitales de pays africains ont discuté par vidéoconférence des questions relatives au domaine. A Ouagadougou, les agents de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) et du bureau de la Banque mondiale ont suivi également l’évènement. Pour la représentante-résidente, le contexte de suivi des politiques sectorielles, de la situation macroéconomique et la pauvreté recommande la disponibilité dans le temps et dans l’espace, de données statistiques fiables. Ces données contribuent selon elle, à assurer un pilotage cohérent de la situation socioéconomique d’un pays. « Le Burkina Faso s’est bien approprié ces outils car il est l’un des pays à disposer d’un conseil national de la statistique dont les sessions périodiques assurent la pérennité du système statistique », a-t-elle apprécié. Elle a laissé entendre que la Banque mondiale a toujours appuyé les pays en développement dans l’élaboration, l’alimentation et la diffusion des données statistiques conformes aux normes et standards internationaux. Au Burkina Faso, a poursuivi M. Tembon, cet appui a consisté à plusieurs activités dont le programme de développement statistique et l’enquête sur les conditions de vie des ménages de 2003 et de 2009 pour un montant de plus 750 millions de F CFA. Elle s’est dit satisfaite de la coopération entre son institution et l’INSD et a annoncé le renforcement de ce partenariat car la stratégie d’appui pays 2013-2016 prévoit un appui aux statistiques. « Ce cadre permettra d’appuyer l’INSD dans son effort de modernisation pour un pilotage efficace de l’économie du Burkina Faso », a-t-elle conclu. Quant au directeur général de l’INSD, Banza Baya, il a indiqué que malgré les avancées faites au Burkina Faso, les statistiques doivent être encore améliorées. Il faut, selon lui, réduire le temps de production des statistiques qui demeure encore très long. « Compte tenu du niveau d’alphabétisation des populations, il faut un effort de sensibilisation car beaucoup ne connaissent pas l’importance des statistiques. Pour mesurer les progrès enregistrés, il faut disposer de statistiques fiables », a-t-il précisé. Avec le développement des technologies de l’information et de la communication, M. Baya pense que le temps de réalisation des statistiques sera réduit.
