Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Le Quotidien N° 922 du 20/11/2013

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Négociations Gouvernement-Syndicats : 2015 en ligne de mire
Publié le mercredi 20 novembre 2013   |  Le Quotidien


Rencontre
© aOuaga.com par AO
Rencontre entre le gouvernement et les syndicats
Lundi 18 novembre. Baoghin (Burkina). Ouverture de la rencontre entre le gouvernement et les syndicats par le chef du Gouvernement Luc Adolphe Tiao


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Les concertations entre le gouvernement et les organisations syndicales ont repris le 18 novembre dernier. Un rituel immuable qui commence cependant à laisser interrogateurs les syndicats. A l’ouverture des travaux, en effet, Tolé Sagnon, secrétaire général de la CGT-B et président du mois des centrales syndicales, a relevé la lassitude et la routine qui s’installent, donnant le sentiment d’un éternel recommencement : « Le mouvement syndical estime qu’il y a lieu de revoir le format de nos rencontres afin que des réponses précises soient communiquées aux syndicats et des engagements pris dans des délais acceptables ». Si les résultats des concertations tardent à se concrétiser, l’utilité de ce type de conclave pourrait être remise en cause. Car, les syndicats croiraient qu’elles ont été mises en place juste pour les endormir. Il faut donc tout faire pour que ce cadre, censé mettre en confiance les partenaires sociaux, ne devienne une coquille vide, voire un instrument de défiance. En sonnant la charge dès l’entame des travaux, le général Tolé, comme on le surnomme, veut donc marquer les esprits, notamment au niveau du gouvernement, pour une mise en œuvre diligente des accords obtenus lors des rencontres gouvernement-syndicats. Sera-t-il entendu ? En tout cas, les Burkinabè, toutes catégories sociales confondues, attendent que les deux parties trouvent une issue à leurs difficultés quotidiennes. Car, en dépit des mesures spéciales contre la vie chère prises récemment par le gouvernement, la situation demeure intenable pour la majorité des populations. Les prix des denrées alimentaires n’ont pas connu de baisses sensibles, l’accès aux soins demeure très coûteux, les frais de scolarité continuent de grimper, le prix de l’essence a atteint des sommets, etc. C’est dire que les dernières mesures gouvernementales, aussi importantes soient-elles, apparaissent comme une goutte d’eau dans un océan de difficultés. Il faut encore plus d’efforts soutenus de la part du gouvernement, pour parvenir à sortir les Burkinabè du marasme dans lequel ils pataugent depuis des années.
Le plat de résistance des présentes négociations demeure, sans conteste, la relecture de la grille salariale et indemnitaire des agents publics. Les syndicats donneront-ils leur quitus aux propositions du gouvernement ? C’est la grande question. Et de la réponse des syndicats à cette interrogation, dépend en grande partie la paix sociale au Burkina. En effet, si un accord n’est pas trouvé, il faut craindre que les mois prochains soient marqués par des difficultés de tous ordres, avec le risque que la rue prenne le dessus sur le dialogue. Ce d’autant que 2014 constitue une année transitoire du point de vue politique au cours de laquelle beaucoup de choses peuvent se passer. C’est au cours de cette année que tout va se décider, en ce qui concerne la révision ou non de l’article 37 de la constitution, avant la fatidique date de la présidentielle en 2015. Si donc le pouvoir n’arrive à s’accorder avec les syndicats, il pourrait avoir à gérer deux fronts, l’un social et l’autre politique. Du reste, pour que son candidat se présente à la présidentielle avec le sentiment du devoir accompli envers les salariés, le pouvoir doit trouver un accord qui satisfasse les organisations syndicales. Il appartient donc aux autorités de savoir anticiper sur cette année charnière, en créant les conditions d’une période de transition apaisée.
Le thème de la rencontre de cette année est à ce titre éloquent : « Promouvoir le travail décent et renforcer le dialogue social pour une paix durable ». Pour montrer l’importance qu’il accorde à l’événement, le gouvernement était conduit par le Premier ministre Luc Adolphe Tiao en personne. On peut donc imaginer qu’il a pleinement conscience des enjeux de ces négociations, comme il le dit lui-même : « Je puis mesurer, sans difficulté, la portée des revendications et leur objectivité. Les présentes négociations nous offrent alors l’occasion de rechercher ensemble des solutions justes et acceptables pour tous. » En tout cas, plus que jamais, le gouvernement est astreint à une obligation de résultats, et dans les meilleurs délais. Le temps presse donc pour une issue heureuse des négociations en cours. Car, cette paix durable que tous appellent de leurs vœux en dépend, grandement .

La Rédaction

 Commentaires