Le commissaire central adjoint de police du commissariat central de la ville de Ouagadougou, Siaka Bado, a présenté le mardi 21 août 2012, aux hommes des médias, un individu spécialisé dans la contrefaçon de documents administratifs et financiers.
La brigade de recherches du Commissariat central de police de la ville de Ouagadougou a mis un terme aux « activités » de Oumarou Ouédraogo, spécialisé dans la contrefaçon des sceaux de l’Etat, la production de faux documents administratifs, financiers et des diplômes de Baccalauréat.
Le présumé faussaire a été présenté à la presse, le mardi 21 août 2012. « La brigade de recherches a été avisée, par un appel anonyme, de ce qu’un individu, du nom de Oumarou Ouédraogo, commerçant et entrepreneur, résidant au secteur n°15 de la ville de Ouagadougou serait l’auteur de multiples escroqueries et détiendrait des faux diplômes et autres documents administratifs et financiers », a déclaré le commissaire central adjoint de police du Commissariat central de la ville de Ouagadougou, Siaka Bado. La visite domiciliaire, effectuée le mardi 15 août 2012, a permis d’interpeller le nommé Oumarou Ouédraogo qui serait le cerveau d’une bande. Se faisant passer pour un courtier dans le domaine des visas d’entrée et de séjour aux Etats-Unis et en Europe, le présumé coupable proposait, selon M. Bado, aux éventuels candidats à l’immigration, ses services pour l’obtention d’un visa au prix de 1 000 000 de F CFA. Aux dires de M. Siaka Bado, avant toute démarche, il exigeait la somme de 300 000 F CFA ou 500 000 F CFA à ses « clients ».
« Une fois en possession de cette somme, je procède avec mes acolytes (Aziz Ouédraogo et Ahmed Ouédraogo en cavale) à la falsification des extraits de naissance, des relevés de banque BCB, BIB, Ecobank ,Banque Atlantique, etc. qui seront utiles pour la demande de visa », a expliqué Oumarou Ouédraogo lui-même.
Et de poursuivre que muni de ces faux documents, il dépose la demande de visa auprès des autorités consulaires des pays souhaités par ses clients. A entendre M . Bado, après avoir pris le soin de retirer le reste de la somme convenue, les présumés coupables remettent le visa au demandeur, en cas de réussite et disparaissent sans laisser de trace, le cas échéant.
L’enquête a permis de saisir 69 cachets contrefaits (du ministère de la justice, du Trésor public, de la police…), 92 passeports (dont deux passeports burkinabè et deux étrangers), 7 cartes professionnelles de commerce, 5 cartes magnétiques visas BIB et un livret BIB, 1 lot de faux documents ( actes de naissance, de mariage, des diplômes...), du matériel informatique, 1 véhicule, et une somme de 145 000 FCFA . Pour la suite des investigations, le chef de la brigade de recherches du Commissariat central de police de la ville de Ouagadougou, Hamado Tassembédo, a invité les personnes qui auraient été victimes d’escroquerie de ce genre, à se présenter au commissariat central de police. Dans l’optique de construire une nation de paix et de sécurité, M. Tassembédo a exhorté les citoyens à coopérer avec les forces de défense et de sécurité, en appelant aux numéros verts : 1010 ou 17.