Le projet appui au Suivi-évaluation participatif des projets en éducation et santé au Burkina Faso (SEP) a procédé le 12 novembre 2013 à Banfora, à la restitution du rapport régional d’évaluation de la qualité des services de santé et d’éducation dans ses villages d’intervention dans les Cascades à savoir Loumana, Niankorodougou et Ouéléni tous dans la Léraba.
Plusieurs résolutions ont été prises par les communautés villageoises en vue d’améliorer la qualité des services de santé et d’éducation dans leur localité.
Apprécier l’état de mise en œuvre du projet, informer les membres du cadre sur l’évaluation des services de santé et d’éducation effectuée par les comités locaux d’évaluation, prendre connaissance des résolutions prises et des difficultés rencontrées par l’ensemble des acteurs. Telle est la des travaux de cette 2ème session ordinaire du cadre de concertation régionale/SEP. Par ailleurs, les membres de ce cadre de concertation présidé par le Gouverneur de la région Issa Compaoré, devaient se prononcer sur un point aussi important. Il s’agit des réponses à apporter aux recommandations formulées par les communautés villageoises à son endroit, en vue de contribuer au renforcement des capacités d’action dans les communes bénéficiaires, condition sine qua non de l’appropriation de la problématique du développement local par les collectivités. Venus de la Comoé et de la Léraba, ils sont des représentants des structures sanitaires et du système éducatif, des partenaires sociaux de l’éducation et de la santé, des élus locaux, des membres de comités villageois de développement et des représentants d’associations et d’ONG à avoir planché sur la qualité des services de santé et d’éducation dans les communes rurales de Loumana, Niankorodougou et Ouéléni tous dans la province de la Léraba. Selon l’OCADES/Banfora recrutée pour la mise en œuvre de la démarche du projet auprès des populations à la base, on peut retenir de cette restitution que les populations locales se sont approprié la démarche du suivi-évaluation participatif et manifestent un engouement. A en croire Issa Compaoré, le gouverneur de la région, « le SEP ne s’intéresse pas uniquement à l’efficacité du projet, mais aussi à l’appropriation du projet, à l’autonomisation des bénéficiaires, à la mise en place d’un système de redevabilité et de transparence, ainsi que la prise d’actions correctives en vue d’améliorer la performance et les résultats ». Cependant, a-t-il dit, les comités villageois ont formulé des recommandations au niveau région qui nécessitent des actions dont la réalisation ou l’acquisition dépassent les capacités financières ou les compétences de l’échelle village et commune. De façon générale, il s’agit de la construction d’infrastructures scolaires et sanitaires, de logements, d’acquisition de matériel roulant et de besoin en formation. Cette 2ème session a été aussi mis à profit par les participants, pour mieux s’approprier les objectifs poursuivis par le projet SEP. Il faut rappeler que quatre villages ont été identifiés dans chacune des communes bénéficiaires des Cascades pour ce projet pilote dont deux villages pour le volet santé et les deux autres pour le volet éducation. Dans la commune de Loumana, ce sont les villages de Loumana, Baguera, Léra et Niansogoni qui sont concernés. S’agissant de la commune voisine de Niankorodougou, sont ciblés les villages de Niankorodougou, Fourkoura, Kawolo et Djondougou. Et enfin pour ce qui concerne la commune de Ouéléni, les villages d’intervention sont Ouéléni, Sarkandjala, Sélé et Tiongo. En rappel, l’Unité de développement social de la Banque mondiale a obtenu un financement du Fonds de développement social du Japon (JDSF) pour la mise en œuvre d’un projet pilote de Suivi-éévaluation participatif dans trois communes de chacune des régions du Burkina Faso que sont les Cascades, le Plateau-Central et le Sahel. L’objectif principal du projet pilote SEP est d’appuyer les communes rurales les plus démunies du Burkina Faso dans la planification et la mise en œuvre d’activités de développement dans une approche participative et durable. D’un coût d’environ 700 millions de FCFA, le projet avait une durée initiale de 4 ans (2010 à 2014). Cependant pour des difficultés qui seraient liées aux décaissements, le projet SEP au Burkina Faso a été effectif à partir d’avril 2011.