Kaya - Le Syndicat national des orpailleurs artisanaux et traditionnels du Burkina/section de Kaya, a organisé lundi une marche-meeting pour exiger la libération sans délais de neuf des leurs, emprisonnés le 6 novembre 2013 à six mois fermes, a constaté l’AIB.
Partis de la place Naaba Koom de Kaya, les manifestants se sont rendus au gouvernorat où ils ont remis au gouverneur de la région du Centre-nord Mariam Diallo/ Zoromé, une lettre à l’intention du Premier ministre Beyon Luc Adolphe Tiao.
Les orpailleurs artisanaux par la voix de leur porte-parole Karim Ouédraogo ont réclamé la libération immédiate de neuf des leurs accusés d’avoir en 2011 saboter des installations de la Société minière Kindo Adama (SOMIKA) à Bouroum, commune située dans la province du Namentenga (Centre-nord) à 130 km de Kaya.
Ils ont en outre exigé les départs de Mme Diallo, du procureur et du président du Tribunal de grande instance de Kaya qui, selon eux, sont de mèche avec le groupe SOMIKA.
Suite à médiation effectuée le 12 octobre 2013 à Bouroum par le ministre en charge de la Décentralisation Toussaint Abel Coulibaly, la mairie avait le 26 octobre, en session extraordinaire, levé la suspension des activités de Somika dans la commune.
Toutefois le 7 novembre 2013, au lendemain de la condamnation des neuf prévenus, le représentant de la société minière à Bouroum Ousamane Dicko a été blessé au crâne et à l’oreille au cours d’une marche.
Le Burkina Faso connait depuis 2007 un boom minier marqué par la construction de huit mines industrielles, de mines semi-industrielles et de nombreux orpailleurs artisanaux estimés à un million de personnes.