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Sidwaya N° 7281 du 23/10/2012

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Mission conjointe ONU-OCI au Burkina Faso : Un partenariat humanitaire pour venir en aide aux réfugiés maliens
Publié le mardi 23 octobre 2012   |  Sidwaya


Les
© Autre presse par GETTY IMAGES
Les réfugiés Maliens


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Une mission conjointe de l’Office de coordination des Nations unies (OCHA) et de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) s’est rendue, le dimanche 21 octobre 2012 à Mentao, dans la province du Soum. La délégation conduite par le représentant du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Burkina, Pascal Karorero, est allée constater les conditions de vie des réfugiés maliens.

Evaluer les besoins des déplacés, la réponse humanitaire du Burkina Faso face à la situation des réfugiés maliens et la crise alimentaire à laquelle le pays est confronté. Tel était l’objectif de la mission conjointe effectuée par l’Office de coordination des Nations unies (OCHA), l’Organisation de la conférence islamique (OCI), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union africaine (UA) sur le site de réfugiés de Mentao, dans la province du Soum. La délégation a pu constater le quotidien des réfugiés. « Nous voulons, à travers cette visite, répondre aux besoins humanitaires des déplacés liés à la crise alimentaire et nutritionnelle », a confié le coordonnateur du Système des Nations unies au Burkina Faso, Pascal Karorero. Ce fut également l’occasion pour les réfugiés de poser des doléances aux membres de la délégation. Ainsi, pour leur représentant, Aly Ag Abidine, les problèmes majeurs auxquels font face les populations restent l’éducation, étant donné que nombre d’enfants ne sont pas inscrits à l’école, les parents n’ayant pas les moyens de le faire. « Nous demandons une augmentation des dotations en vivres car les 400g/J/personne sont insuffisants », a indiqué Ag Abidine. Par ailleurs, il a sollicité, au nom de ses pairs, la création d’activités génératrices de revenus telles que l’embouche bovine, l’artisanat. Le chef de mission de l’OCI, Suliman Shamseidain, a affirmé que son institution va s’organiser pour appuyer les organismes humanitaires qui interviennent sur les différents sites afin de venir en aide aux réfugiés et améliorer leurs conditions de vie.

Mettre fin au cycle de la faim

24 heures avant cette visite de terrain sur le site de réfugiés de Mentao, la mission conjointe Office de coordination des Nations unies (OCHA), Organisation de la coopération islamique (OCI) -CEDEAO a animé un point de presse dans la soirée du samedi 20 octobre 2012 à Ouagadougou. Le coordonnateur du Système des Nations unies, Pascal Karorero, a affirmé que la mission conjointe OCHA-OCI-CEDEAO et UA a été lancée le 15 octobre 2012 et a entamé sa tournée par le Niger puis le Mali, le Burkina Faso étant la dernière étape. « Son objectif est de mettre en lumière la crise humanitaire que connaît la région du Sahel où 18 millions de personnes sont affectées par une crise alimentaire et nutritionnelle », a confié M. Karorero. Selon lui, la mission vise également à souligner le rôle que joue le système humanitaire multilatéral en appui à la réponse nationale mise en œuvre dans les trois pays concernés. Il a justifié l’importance que revêt la tournée au « pays des Hommes intègres » où 2,8 millions personnes manquent de nourriture et 100 mille enfants sont menacés de malnutrition aiguë sévère. Sans oublier, a-t-il précisé, la situation au Mali qui a poussé des centaines de milliers de familles hors de leurs foyers et dont 35 000 d’entre eux ont trouvé refuge au Burkina Faso. M. Karorero a indiqué que malgré les efforts qui ont été déployés par le gouvernement burkinabè et les différents organismes humanitaires, un million de Burkinabè restent vulnérables à une insécurité alimentaire chronique. « Il est temps de mettre fin au cycle de la faim et de prévenir les crises plutôt que d’y répondre », a martelé M. Karorero. Yahaya Lawal, chef de la direction générale des affaires étrangères de l’OCI a précisé que la mission est une tournée de sensibilisation de la communauté internationale. « Nous avons recensé les besoins de ces pays (Niger-Mali-Burkina Faso) qui sont très énormes à telle enseigne que ce n’est pas possible pour une seule organisation ou un pays de supporter ce fardeau », a relevé M. Lawal. L’OCI, en tant que regroupement de pays islamiques, n’est-elle pas mal à l’aise dans son action, étant donné que ce sont les islamistes qui occupent le Nord-Mali ? Yahaya Lawal a répondu que l’OCI s’est associée à cette tournée dans un cadre humanitaire et non politique, même si elle est aussi engagée dans la résolution de conflits. « Cette mission constitue une visite exploratoire afin d’avoir toutes les informations nécessaires avant de prendre l’engagement de venir en aide aux populations », a-t-il déclaré. Sur le profil socio-démographique dans les camps de réfugiés, la commissaire de la CEDEAO, Adrienne Diop, a souligné que 50% des déplacés sont des femmes et 30% des enfants. Outre les femmes, l’autre branche vulnérable, a-t-elle signalé, reste les enfants qui sont pour la plupart malnutris. Elle s’est réjouie de la mission qui, pour elle, est une occasion de fédérer les forces afin de faire face à tous les problèmes que vivent les réfugiés.


Souleymane KANAZOE
kanazoe.souleymane@yahoo.fr

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