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Sidwaya N° 7545 du 19/11/2013

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Gouvernance locale : Promouvoir le civisme pour atteindre les objectifs
Publié le mardi 19 novembre 2013   |  Sidwaya


M.Albert
© Autre presse par DR
M.Albert Ouédraogo , ministre des Droits humains et de la promotion civique,


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Le ministère des Droits humains et de la Promotion civique a organisé, les 14 et 15 novembre 2013 à Dori, un atelier de sensibilisation à la bonne gouvernance locale au profit de quelques élus locaux de la région du Sahel. L’objectif a été d’inciter les participants à bien jouer leur rôle dans la promotion du civisme.

Le ministère des Droits humains et de la Promotion civique a outillé les 14 et 15 novembre 2013, à Dori, 40 conseillers municipaux de la région du Sahel au « Rôle et la place des élus locaux dans la promotion du civisme et de la citoyenneté ». L’atelier a permis, en outre, de sensibiliser les élus locaux aux droits et devoirs civiques. Ils ont été invités à développer une culture de tolérance et de paix pour une meilleure gouvernance locale. De l’avis du directeur général de la promotion civique, Léonard Lompo, les élus locaux ont été choisis pour cet atelier de sensibilisation à cause du contexte de la décentralisation intégrale où ces derniers sont des gouvernants locaux. Pour M. Lompo, il est nécessaire qu’ils soient autant informés qu’au niveau central de ce que le gouvernement local devrait faire en matière de bonne gouvernance et des mesures ou politiques à prendre en vue de permettre au Burkina Faso de vivre dans un climat de paix pour pouvoir accroître son développement. « Face à la montée de l’incivisme au Burkina, les élus locaux ont un grand rôle à jouer, d’autant plus que le Code général des collectivités locales a prévu le transfert des compétences entre autres, l’éducation ou l’instruction civique et doit être promue par ceux-ci. Nous pensons que si nous les sensibilisons à ces questions, ils vont davantage exercer cette mission dans le cadre des compétences transférées », a-t-il précisé.

Droits et devoirs à la base

Quant au secrétaire général de la région du Sahel, Ambroise Somé, il a précisé que la décentralisation consacre le droit des collectivités territoriales à s’administrer librement et à gérer leurs propres affaires en vue de promouvoir le développement à la base et de renforcer la gouvernance locale. De ce fait, a-t-il indiqué, la décentralisation implique que les populations à la base soient dirigées par des personnes librement élues par elles, notamment les gouvernants locaux. « S’il est évident que l’enclenchement d’un tel processus consacrant l’élection des dirigeants par les populations locales symbolise la démocratie à la base, il faut cependant reconnaître que la réalité au quotidien est toute autre », a expliqué M. Somé. Car, selon lui, de nos jours, certains élus font face à de multiples difficultés dans la gouvernance et la gestion de leur commune qui pourraient en partie s’expliquer par la montée de l’incivisme. Et d’ajouter que le phénomène se constate à tous les niveaux de la société burkinabè, indifféremment de la classe d’âge et du statut social, d’où son invite à l’engagement de tous et à la prise de mesures idoines pour lutter contre l’incivisme. C’est en ce sens, a affirmé le secrétaire général, que le gouvernement burkinabè, à travers le ministère des Droits humains et de la Promotion civique, en collaboration avec les ministères de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, ainsi que de l’Administration territoriale et de la Sécurité, a entrepris des ateliers de sensibilisation à l’intention des élus locaux sur leur rôle dans la promotion du civisme et de la citoyenneté.
A entendre le directeur régional des Droits humains et de la Promotion civique du Sahel, Benjamin Sow, la question des droits humains est transversale, d’où l’implication de tous. Il a cité entre autres, les autorités administratives, politiques, coutumières, religieuses, ainsi que les populations pour pouvoir réussir la valorisation des droits humains dans le Sahel et partant, au Burkina Faso. M. Sow a confié qu’il est prévu un suivi des élus locaux pour voir l’impact des connaissances acquises sur les populations. La mission de ces services consistera, a-t-il révélé, à vérifier l’application effective des notions sur le terrain, afin de renforcer le civisme et la cohésion sociale qui sont les fondamentaux du développement d’une nation.

Souaibou NOMBRE

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