Le Centre Muraz a organisé du 18 au 20 octobre 2012 à Bobo-Dioulasso, la deuxième édition de ses Journées portes ouvertes (JPO). Ces journées ont permis au public de découvrir les différentes activités menées par l’Institut de recherche biomédicale au Burkina Faso.
Créé le 27 avril 1939 par le médecin colonel français Gaston Muraz, le Centre qui porte aujourd’hui son nom a plus de 70 ans de recherches, formations, et d’expertises au profit de la santé publique. Depuis 2010, la nouvelle vision de la direction générale est de faire du Centre Muraz, qui compte plus de 200 chercheurs, un pôle d’excellence et d’innovation pour une recherche de qualité au service de la santé publique. Pour ce faire, l’Institut de recherche biomédicale a été réorganisé sur le plan scientifique en 3 unités de recherches (UR) et une unité technique. La première s’occupe de la nutrition, de l’environnement et des maladies à potentiel épidémique. La deuxième concerne le paludisme et les maladies tropicales négligées, et la troisième traite de la santé de la reproduction, le VIH et les maladies associées. Enfin, l’unité technique a été dotée d’un plateau performant ultramoderne. Par ailleurs, de nouveaux examens de pointe pour le cancer et l’hormonologie ont été mis à la disposition des praticiens et des patients. L’organisation de la deuxième édition des Journées portes ouvertes (JPO) s’inscrit dans cette nouvelle dynamique. Parmi les activités organisées au cours de ces JPO, il y a eu les conférences dans les lycées et universités, des visites guidées dans les laboratoires et les stands, des jeux radiophoniques, la caravane « Muraz » qui a sillonné la ville de Sya, des examens gratuits et un don de sang. Aussi le Plan stratégique de développement 2011-2015 envisage-t-il de renforcer la communication, afin d’atteindre les objectifs de l’Institut de recherche biomédicale au Burkina Faso. Pour cela, son nouveau site web www.centre-muraz.bf sera bientôt lancé, avec la possibilité de dialogues interactifs. Le conseiller de coopération et d’actions culturelles, Franck Humbert, représentant le parrain des JPO, l’ambassadeur de France au Burkina Faso, a souligné que les relations entre le Centre Muraz et son pays se sont renforcées sur tous les plans. « Au niveau de la recherche pour la santé, le Centre Muraz collabore aujourd’hui avec plusieurs instituts et universités qui participent, d’une part, au développement des capacités de recherche à travers des formations et d’autre part, à l’animation scientifique du centre », a-t-il expliqué. M. Humbert a réitéré l’engagement de la France aux côtés du centre et l’a assuré de son soutien
pour la mise en œuvre de ses activités de recherche pour le bien-être des populations burkinabè.
Quant au secrétaire général du ministère de la santé, Dr Souleymane Sanou, il a précisé que le centre Muraz est le premier institut de recherche en santé de l’Afrique Occidentale et reste le moteur de la recherche pour la santé au Burkina Faso. Dr Sanou a laissé entendre que plusieurs générations de chercheurs, médecins, biologistes, pharmaciens et de spécialistes en santé publique ont été formées à l’Institut de recherche biomédicale au Burkina Faso. Au regard des résultats déjà acquis et de la nouvelle vision de l’institut, Dr Sanou a encouragé les responsables à accroître la visibilité et les travaux de recherches, à travers des actions de communication comme les conférences, la publication de documents et surtout l’organisation des JPO. « Le ministère de la Santé soutient les activités du Centre Muraz visant à renforcer son image auprès des populations et des autorités », a conclu Dr Sanou. Selon le directeur général du Centrez Muraz, le Pr Jean Bosco Ouédraogo, la recherche pour la santé est le tremplin pour un développement sanitaire harmonieux et une source de production de connaissances de savoir, savoir-faire et de savoir-être. Et ce, a-t-il poursuivi, pour des prises de décisions basées sur des évidences, donc nécessaire pour la santé publique au Burkina Faso. C’est pourquoi, le Pr Ouédraogo s’est réjoui de la tenue de ces JPO et de l’engouement suscité auprès du public, surtout les élèves et étudiants qui sont la relève de demain dans la recherche scientifique.
