Lors de son assemblée générale du samedi dernier, la Coordination des étudiants et élèves du Boulkièmdé (CEEB) avait décrété 48h de grève à compter du lundi 22 octobre 2012. En effet, ce mot d’ordre de grève qui a eu lieu, semble n’avoir pas été respecté par tous les établissements.
Malgré la visite d’échanges du 18 octobre 2012, effectuée par le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, Moussa Ouattara, avec le corps professoral, le personnel ATOS et les délégués des différents établissements de l’Université, aucune solution n’a, pour le moment, été trouvée à la crise qui secoue l’Université de Koudougou. Le 22 octobre dernier, conformément à leur mot d’ordre de grève de 48h, les élèves et les étudiants ont abandonné les établissements pour manifester leur mécontentement suite à l’exclusion de leurs camarades. A la suite de la grève, un meeting a été tenu devant le bâtiment administratif de l’Université. Contrairement aux autres meetings, celui du lundi 22 octobre n’a pas connu la présence des forces de l’ordre au sein du campus.
Une milice pour casser la lutte ?
Mais il faut noter que cette grève de 48 heures semble n’avoir pas été respectée par certains établissements à l’image du collège Sainte Monique où la situation a failli tourner au drame. En effet, dans cet établissement, les élèves poursuivaient normalement les cours lorsqu’un groupe d’élèves et étudiants sont venus pour les faire sortir. C’est à ce moment qu’un parent d’élève fera sortir une machette pour empêcher les manifestants de franchir le seuil de l’établissement. Et l’un des étudiants a dû abandonner sa moto pour prendre la poudre d’escampette. Certains manifestants parlent déjà d’une milice qui a été formée pour contre-carrer leur lutte. Informés de ce qui se passait dans ledit établissement, des élèves et étudiants se sont mobilisés et ont pris d’assaut la cour de l’établissement pour vider leurs camarades des salles tout en réclamant le porteur de la machette. N’eût été l’intervention des uns et des autres, la situation allait tourner au vinaigre puisque les manifestants étaient visiblement décidés à en découdre avec le parent d’élève tenant sa machette. Par ailleurs, les élèves de cet établissement disent ne pas comprendre les raisons de la grève.