« Le SENAT au BURKINA FASO, ou quand le juridique est décollé de la réalité et des attentes des citoyens burkinabé. » Ainsi pourrait-on résumer la situation qui prévaut autour de la question de la mise en place du SENAT. Comme le témoigne le rapport de force qui s’est exprimé dans la rue lors des différentes marches (respectivement le 29 juin pour l’opposition et le 06 juillet pour le CDP et leurs alliés), la question du SENAT divise mais à l’heure actuelle, il y a plus de septiques que d’optimistes à sa mise en place.
Plusieurs questions peuvent être posées à ce stade du processus : doit-on continuer dans le sens de la légalité et ainsi combler le vide constitutionnel qui existe en ce moment ? Ou est-ce que la force des marches pacifiques du peuple pourra-t-elle conduire les dirigeants du pays à reculer sur son instauration ?
Au-delà de tout, cette situation dénote une chose. L’incapacité de l’ancienne opposition à défendre la population sur les vraies questions. En effet, on peut se demander où elle était au moment où le CCRP décidait de cette réforme politique qui divise, où elle était au moment où la réforme constitutionnelle se décidait à l’Assemblée nationale, quand on a augmenté le nombre de députés à l’Assemblée nationale.... suite de l'article sur Autre presse