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Le Quotidien N° 919 du 16/11/2013

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Conseil économique et social : Zoom sur les opportunités et les risques de l’exploitation aurifère
Publié le samedi 16 novembre 2013   |  Le Quotidien


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© aOuaga.com par A.O
Le président du Conseil Économique et Social (CES) Paramanga Ernest Yonly préside la conference de presse sur le rapport 2011-2012
Vendredi 14 novembre 2013. Le président du Conseil Économique et Social (CES) Paramanga Ernest Yonly préside la conference de presse sur le rapport 2011-2012.


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Le président du Conseil économique et social, Paramanga Ernest Yonli, en compagnie de ses collaborateurs, a rencontré la presse burkinabè, le vendredi 15 novembre 2013, à Ouagadougou. Avec elle, il a été question du rapport public 2011/2012 sur la situation économique et sociale du Burkina.

« Expansion du secteur minier et développement durable au Burkina Faso : cas de l’exploitation aurifère ». Tel est le thème du rapport public 2011-2012 remis au président du Faso, le 9 octobre 2013, par le Conseil économique et social. En effet, faut-il le rappeler, cette institution, créée en 1959, dans le cadre de sa mission républicaine, élabore depuis 2007 un rapport public sur la situation économique et sociale du Burkina chaque année. A travers cette entreprise, nous a confié Paramanga Ernest Yonli, son institution entend jouer un rôle de veille et d’anticipation sur les questions économiques et sociales émergentes. Et ce, en proposant les avis et recommandations les plus appropriés possibles aux pouvoirs publics. Pour ce faire, a-t-il indiqué, le CES entend désormais suivre la voie de l’innovation, en ce sens qu’il prévoit plus de proximité avec les populations en vue de mieux prendre en compte leurs préoccupations dans les rapports futurs. De même, a-t-il poursuivi, la presse sera mise à profit pour le renforcement de la communication dans le cadre de leurs activités. Pour en revenir au rapport public 2011/2012, le président du CES a souligné que le choix du thème s’est fondé sur le fait que le secteur minier est devenu, depuis 2009, la plus importante source de croissance dans le pays des hommes intègres, même si, selon lui, l’opinion nationale émet des suspicions sur l’importance de la rente minière et son impact sur le bien-être des populations. Toutefois, a-t-il reconnu, le boom minier que connait le Burkina comporte des opportunités réelles pour son économie, mais aussi des risques majeurs qu’il importe de cerner au mieux. Et ce, dans l’optique de les réduire au maximum et tirer ainsi le meilleur profit de l’exploitation aurifère. Ainsi, dans ce rapport, figure des recommandations faites par le CES. Il s’agit notamment de faire un usage optimal de la rente minière, de renforcer les effets induits ou indirects de l’industrie minière et d’adopter une organisation conséquente de l’exploitation artisanale. Par ailleurs, le CES a suggéré au gouvernement d’œuvrer de sorte à favoriser une forte implication des populations locales dans les projets d’investissements et aux instances décisionnelles des sociétés pour les questions qui les concernent. De même, pour un développement durable du Burkina, le CES préconise un suivi et une gestion rigoureuse du secteur de l’or. Les journalistes présents au déjeuner n’ont pas manqué de porter haut et fort les préoccupations des populations. Préoccupations liées particulièrement aux conséquences négatives de l’exploitation minière sur l’environnement et la vie sociale des populations. A cela s’ajoute l’écart moyen entre les salaires annuels des nationaux et des expatriés sur les sites miniers qui est de 3 millions de FCFA, selon le président du CES. De l’avis de celui-ci, cela est prioritairement dû au niveau de qualification des Burkinabè. Pour y remédier, Paramanga Ernest Yonli a invité l’Etat, dans un premier temps, à l’identification de la structure des emplois dans une mine, afin d’orienter la formation et, si possible, opter pour la création d’instituts .

Par P. Adeline Clémence ZINABA

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