La variation du prix des produits pétroliers sur l’échelle internationale a toujours eu un impact sur le prix à la pompe dans les pays. Une situation qui est incomprise dans la plupart des cas par les consommateurs, les syndicats des travailleurs qui indexent l’Etat d’être responsable de cet état de fait. Ainsi pour mettre l’accent sur la sensibilisation et donner une large diffusion à l’information, le gouvernement burkinabè a créé le Comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures (CIDPH), qui travaille avec différents acteurs du domaine pour plus de transparence dans l’harmonisation du prix des produits pétroliers au Burkina. C’est dans cette optique que se tient à Bobo-Dioulasso du 11 au 16 novembre 2013 un atelier de réflexion qui regroupe une cinquantaine de participants en provenance de différentes structures. La cérémonie d’ouverture a été présidée par M. François Xavier Bambara, président de la cellule technique du CIDPH.
Débuté le 11 novembre dernier, c’est le samedi 16 courant que prend fin l’atelier de réflexion et de sensibilisation sur les produits pétroliers au Burkina.
Le contexte l’exigeait, en ce sens que nul doute que les hydrocarbures constituent pour le pays des Hommes intègres, l’un des produits de grandes consommation le plus sensible tant au niveau de sa manipulation, qu’au niveau des prix de mise en consommation. A cela se greffe la problématique de la maîtrise des circuits d’approvisionnement et de distribution, ainsi que celle des prix des produits liquides et gazeux qui sont de ce fait permanentes et suscitent des débats interminables.
Ainsi l’atelier qui a pris l’allure d’un rendez-vous du donner et de recevoir, s’est déroulé sous forme de communication suivi de débats en plénière, des travaux en groupe repartis sur quatre thèmes dont : la problématique de la lutte contre la fraude sur les produits pétroliers et celle liée à l’application du mécanisme d’ajustement des prix à la pompe.
Quant aux communications des experts de la SONABHY, de la douane, de la direction générale du trésor et de la comptabilité publique ( DGTCP), et de la SONABEL, ils ont à tour de rôle donné de l’éclairage sur : les mécanismes d’approvisionnement, animé par M G. Aboubacar Nacro, directeur commercial et marketing de la SONABHY ; la problématique de la fraude, exposé par M. Siaka Zou, inspecteur de douane et directeur adjoint à la direction des enquêtes douanière ; les subventions à la consommation des produits pétroliers et les conséquences, animé par M. Sékoba Kindé Traoré de la DGTCP ; et le coût de l’électricité et subvention des produits pétroliers destinés à la production thermique , exposé par M. Karambiri de la SONABEL.
En ce qui concerne la SONABHY, cinq difficultés majeures ont été soulevées et ont trait à la hausse des prix (baril et dollar) sur le plan international. Sans oublié les difficultés liées au stockage extérieur et intérieur, à la situation du transport et aux paiements de la subvention et des clients.
Malgré cette situation indépendante de la volonté de la SONABHY, elle s’est toujours attelée à mener des actions pour satisfaire aux exigences des consommateurs. Cela en œuvrant à réaliser des achats à moindres coûts et à rendre disponible des produits en quantité et à bonne date. S’agissant de la lutte contre la fraude, le phénomène prend des proportions très variables et complexes et l’implication des acteurs et l’ensemble de la population s’avère indispensable pour endiguer le fléau.
Toutefois, il faut souligner que la douane joue d’ores et déjà énormément sa partition louable dans cette lutte contre la fraude. En somme, cet atelier du CIDPH a permis aux participants, à n’en pas douter de s’approprier les enjeux liés aux différents thèmes traités. En outre, un réseau de journalistes spécialisé dans le traitement des informations sur les hydrocarbures a été formalisé.
